Presse française, Jeudi 23 août. Au menu de la presse française ce matin, les annonces de la rentrée par le gouvernement Ayrault, et les critiques qu’elle suscitent, à droite comme à gauche. Et le goût inconstant de la Chine pour le patrimoine.
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On commence cette revue de presse avec l’annonce hier de la feuille de route du gouvernement, l’occasion de faire un premier bilan.
Il fallait bien couper court aux accusations d’immobilisme martelées par la droite comme par une partie de la gauche, et c’est un retour sur les chapeaux de roue qu’a effectué hier le gouvernement. Au menu, des annonces tous azimuts. François Hollande va-t-il tenir ses promesses ? Voilà la question du jour - à voir ce matin à la une du Parisien, qui a choisi de passer au crible 20 mesures promises par le candidat Hollande.
Et il y a aussi ce qui n’était pas prévu au programme, d’après le Parisien: la décision de l’Elysée de tendre la main aux patrons du CAC 40. François hollande va déjeuner avec 12 grands patrons français. Ce n’est pas la première fois, mais ce qui est nouveau, en revanche, c’est la décision de rendre cette rencontre publique. Le journal explique que le gouvernement n’a pas vraiment d’autre choix, à un moment où tous les clignotants économiques sont au rouge. De quoi, conclut le Parisien, «donner du grain à moudre à un certain Jean-Luc Mélenchon».
L’ex-candidat du Front de gauche a déjà qualifié de «creux» le bilan du chef de l’Etat. D’où, sans doute, cet avertissement de Benoît Hamon dans le Parisien: «Toute la gauche doit désormais mettre les mains dans le cambouis»; «la situation est trop grave pour que l’on se divise artificiellement».
Le ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire n’a visiblement pas encore été entendu par le secrétaire général des Jeunes communistes, qui s’en prend au dispositif des emplois d’avenir, dans l’Humanité. «Les jeunes, dit-il, veulent des emplois stables, pas aidés».
Des critiques, à gauche, qui n’ont pas échappé… à la droite. Le Figaro ironise à la Une sur ce gouvernement qui peine «sous le feu des critiques», sur les difficultés de Jean-Marc Ayrault pour imposer son autorité aux alliés du PS. La droite qui dit voir dans les annonces d’hier une série de «mesurettes sans cap». «C’est ce qu’on appelle une rentrée par la petit porte», écrit le Figaro.
Sans transition, à voir également ce matin, le rachat du plus vieux Château de Gevrey-Chambertin, un Bourgogne extrêmement réputé, par un investisseur chinois. L’opération aurait coûté la bagatelle de 8 millions d’euros, d’après les Echos, et témoigne de la soif grandissante des investisseurs chinois pour les vins français. S’ils concentraient jusque là leur intérêt sur le Bordelais essentiellement, ils élargissent, désormais, leur palais.
Un goût pour l’exotisme et le patrimoine dont ne semble pas jouir, en revanche, la ville de Kachgar, ancien joyau de la route de la soie, située dans région autonome ouïghoure du Xinjiang. Le Figaro raconte que ce trésor millénaire de l’architecture musulmane est en train de disparaître sous les pelleteuses chinoises, sous prétexte de «modernisation».
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