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Le Japon envoie deux contre-torpilleurs en Somalie

Le Japon va envoyer deux contre-torpilleurs dans le golfe d'Aden pour se joindre aux patrouilles de la force internationale. Dix-huit pays ont déjà déployé leur flotte et participent à la lutte contre les pirates somaliens.

AFP - Le Japon a ordonné vendredi à deux destroyers d'appareiller pour les côtes somaliennes afin de participer à la lutte contre la piraterie, a annoncé le ministre de la Défense Yasukazu Hamada.

"Conformément à la décision prise aujourd'hui lors de la réunion du gouvernement, j'ai ordonné aux Forces d'autodéfense de participer aux activités de sécurité maritime", a dit M. Hamada aux journalistes.

Le Japon n'a pas d'armée proprement dite, mais des Forces d'autodéfense, prévues par la Constitution pacifiste adoptée après la défaite de 1945.

Les deux navires de guerre devraient quitter l'archipel dès samedi en direction du Golfe d'Aden, où patrouillent déjà des navires américains, européens et chinois.


Aux termes de la Constitution, les Forces d'autodéfense ne peuvent recourir à la force armée qu'en cas d'agression contre l'archipel ou contre des ressortissants japonais.

Toutefois, un projet de loi autorisant la marine japonaise à protéger également des navires étrangers en cas d'attaque de pirates devrait être soumis sans tarder au Parlement.

S'il est adopté, les quelque 400 marins à bord des deux destroyers seront autorisés à ouvrir le feu, après plusieurs coups de semonce, contre des bateaux pirates qui s'approcheraient de navires japonais et étrangers.

Les pirates somaliens ont attaqué plus d'une centaine de bateaux l'an dernier dans cette région.

Quelque 2.000 bateaux japonais empruntent chaque année les eaux somaliennes pour traverser le Canal de Suez et les responsables du transport maritime du géant asiatique ont averti qu'un éventuel contournement de l'Afrique en vue d'éviter cette zone à risques aurait un coût très élevé.

Le Japon a déjà participé dans le passé à plusieurs missions militaires: de 2003 à 2008, en soutien à la guerre en Irak, mais aussi sous l'égide de l'ONU pour maintenir la paix au Cambodge, au Mozambique, sur le plateau du Golan et au Timor Oriental notamment.