Presse française, Jeudi 16 août. Au menu de la presse française ce matin, la tournée de Laurent Fabius en Jordanie, au Liban et En Turquie, et les risques d’éclatement de la Syrie, un retour dans la banlieue d’Amiens, et l’histoire d’un melon turkmène.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
On commence cette revue de presse française avec Libération, qui revient ce matin sur la guerre en Syrie, avec cette question: «Que faire ?».
La France est en train de tenter de relancer la mobilisation internationale d’après Libération, qui revient sur la tournée que le ministre des Affaires étrangères dans la région. Laurent Fabius est en Jordanie, et poursuivra son voyage au Liban et en Turquie - une tournée essentiellement «symbolique» selon Libé, et qui intervient alors que le gouvernement français est accusé d’attentisme sur le dossier syrien. D’après le journal, Paris miserait surtout désormais sur «l’implosion d’un pouvoir syrien miné par les défections», et pour Libération, la France devrait désormais «s’acharner à trouver un compromis avec la Russie», parce que son «influence demeure décisive pour éviter un embrasement régional, et conduire demain en Syrie une transition politique».
L’après-Al-Assad et la mise sur pied d’une transition crédible préoccupe en effet déjà les Occidentaux, qui veulent éviter un éclatement du pays. D’après l’opposant syrien Samir Aita, interviewé par le Figaro, cette période de transition s’annoncerait «très difficile, encore plus difficile que la lutte pour chasser le pouvoir». Il dit craindre aujourd’hui une «guerre de libération» qui risquerait de devenir «une guerre confessionnelle à outrance», entre sunnites et alaouites. Samir Aita qui évoque aussi le «risque réel de division du pays».
Le risque de déstabilisation est réel, et renforcé, aussi, par l’afflux de réfugiés dans les pays voisins de la Syrie. Le Monde rappelle que plus de 270 000 personnes ont quitté le pays pour le Liban, la Jordanie, la Turquie et l’Irak, d’après le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, qui s’inquiète plus particulièrement de la situation des 37 000 Syriens aujourd’hui au Liban. C’est un afflux très important pour un petit pays, également très divisé entre pro et anti-Assad, selon le Monde. Le Liban où des dizaines de Syriens ont été enlevés, des magasins vandalisés, des ouvriers chassés de leur travail par des chiites armés, qui disent agir pour obtenir la libération de proches enlevés en Syrie par l'opposition.
On passe maintenant en France, où il est toujours question des violences qui ont touché la banlieue d’Amiens, dans le nord-ouest de la France. Trois jours après la mise à sac d’Amiens-Nord, c’est le temps des questions. Que s’est-il exactement passé à Amiens ? s’interroge l’Humanité, en écrivant qu’il a suffi d’une étincelle pour mettre le feu aux poudres dans un quartier relégué, sur fond de chômage massif.
Surveiller, punir, sans oublier le dialogue, «la gauche cherche sa voie», d’après la Croix, pour qui «l’ordre républicain n’est ni de droite ni de gauche. Il est l’ordre, c'est-à-dire intransigeant. Et il est républicain, c'est-à-dire solidaire».
Et on termine, sans transition, avec l’histoire d’un melon turkmène, qui posséderait, «une chair croquante et un parfum inégalé», résisterait à la sécheresse et aux parasites des champs - un melon que son producteur a baptisé du nom d’Arkadag, le «protecteur». Un mot qui se trouve être un des nombreux titres du président de la République turkmène…
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.