L'équipe de France a pris la 4e place du tournoi de football féminin des Jeux olympiques de Londres, jeudi. Elles se sont inclinées face au Canada 1 à 0, à l'issue d'un match que les Bleues ont pourtant dominé de bout en bout, sans concrétiser.
REUTERS - L'équipe de France féminine de football a vécu encore une fois un scénario cruel jeudi, aux JO de Londres, en encaissant un but à la toute dernière minute face au Canada (1-0) et en subissant une défaite amère qui la laisse encore au pied d'un podium.
Près d'un an après le Mondial en Allemagne, conclu aussi sur une quatrième place, les protégées de Bruno Bini ont vécu le même cauchemar après avoir dominé l'essentiel de la partie face aux Nord-Américaines.
Leur bourreau s'appelle cette fois Diana Matheson. Alors que tout le stade de Coventry pensait avoir droit à une prolongation, la milieu de terrain canadienne a propulsé le
ballon dans les filets à la 92e minute de jeu.
Trois jours après leur désillusion en demi-finale face au Japon (2-1), les Bleues vont donc rentrer bredouilles à Paris, elles qui avaient rêvé de l'or puis, à défaut, du bronze et elles pourront nourrir des regrets en revoyant les images de
leur prestation.
Après un premier quart d'heure timide et maladroit, les deux équipes préférant s'observer plutôt que s'exposer, les Bleues ont fini par prendre le jeu à leur compte et emballer le rythme de la rencontre partie sur des bases très faibles.
Plus techniques que leurs adversaires, les Françaises se sont alors mises à construire, à combiner et à planter les premières banderilles dans la défense canadienne, notamment à l'initiative d'Elodie Thomis.
Manque de réussite
Après un retourné manqué au point de penalty (21e), la pensionnaire de l'Olympique Lyonnais s'est illustrée à peine six minutes plus tard en filant en contre-attaque, bien lancée dans la profondeur par une déviation de la tête de Marie-Laure Delie.
Au grand dam de ses coéquipières, l'attaquante de poche a perdu son face-à-face avec la gardienne canadienne, ne parvenant pas assez à ouvrir son pied (27e).
Dominatrices dans le jeu, les Bleues ont beaucoup fait bouger leurs adversaires en première mi-temps en les sevrant de ballons mais à chaque action dangereuse, la précision du fameux "dernier geste" leur a fait cruellement défaut.
Au retour des vestiaires, les Françaises ont poursuivi leur stratégie d'usure de la défense canadienne, qui sans une parade réflexe de sa gardienne à la 49e minute, aurait encaissé un but sur une frappe vicieuse de Louisa Necib.
Si fringantes contre les Etats-Unis en demi-finale, battues seulement d'un cheveu au bout de la prolongation, les Nord-Américaines sont par la suite sorties indemnes de deux situations brûlantes: un poteau de Gaëtane Thiney (63e) et une barre transversale d'Elodie Thomis (64e).
Dynamisées par les entrées à l'heure de jeu de Camille Abily et d'Eugénie Le Sommer, deux joueuses qui avaient déjà beaucoup pesé en fin de rencontre de la demi-finale contre le Japon, les Bleues ont continué à pousser, presser, s'exposant toutefois à
des contres dangereux, souvent neutralisés par Wendie Renard.
Mais incapables de concrétiser cette domination, les Françaises ont fini par payer le prix de leur manque de réalisme, en encaissant le but assassin de Diana Matheson.