Allié du régime d’Assad, l’Iran accueille, ce jeudi, une "rencontre consultative" sur la Syrie. Parmi la douzaine de pays conviés, la Russie devrait envoyer son ambassadeur à Téhéran tandis que Damas, le Liban et le Koweït ne seront pas représentés.
AFP - L'Iran, principal allié régional du régime syrien, attend les représentants d'une douzaine de pays jeudi à Téhéran pour une rencontre sur la Syrie, secouée depuis près de 17 mois par un mouvement de contestation qui s'est militarisé au fil du temps.
Damas n'y sera pas représenté, a indiqué une source au ministère syrien des Affaires étrangères.
Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, douze à treize pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine doivent participer à cette "rencontre consultative". Téhéran a indiqué avoir invité des pays ayant des "positions réalistes" sur la crise syrienne.
Mais ces pays, qui n'ont pas encore été identifiés, ne devraient pas envoyer de représentants de haut rang à cette réunion qui doit s'ouvrir vers 14H30 GMT.
M. Salehi a indiqué que Téhéran tentait de raviver le plan de paix de Kofi Annan, le médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie qui a démissionné la semaine dernière après cinq mois de vaines négociations.
"Notre principal argument est le rejet de la violence et la tenue d'un dialogue national", avait dit mercredi M. Salehi, en soulignant que "la volonté de l'Iran est la fin de la violence le plus rapidement possible en Syrie".
Moscou, autre allié-clé de la Syrie, sera représentée par son ambassadeur à Téhéran.
"La Russie a en effet reçu une invitation (...). Si cette réunion à Téhéran a vraiment lieu, la partie russe y sera représentée par l'ambassadeur de Russie en Iran", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.
Le Liban, voisin de la Syrie, le Koweït ainsi que Kofi Annan, ont affirmé qu'ils n'enverraient pas de représentant à la réunion de Téhéran.
Selon l'agence officielle iranienne Irna, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, ne peut pas assister à la réunion en raison de son "programme chargé" mais se fera représenter par son adjoint.
Saïd Jalili, émissaire du Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a rencontré mardi le président syrien Bachar al-Assad à Damas et apporté pleinement le soutien de son pays au régime syrien.
"L'Iran ne permettra jamais que l'on brise l'axe de la résistance dont la Syrie est un pilier essentiel", avait dit M. Jalili au président syrien en estimant que "la situation en Syrie n'est pas une crise interne mais un conflit entre l'axe de la résistance dans cette région" et Israël et les Etats-Unis.
L'Iran accuse les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie d'aider les rebelles à faire tomber le régime Assad. Les insurgés et les Etats-Unis accusent en retour l'Iran de soutenir militairement Damas.