
Le Parlement a accordé sa confiance au gouvernement de coalition d'Antonis Samaras dans la nuit de dimanche à lundi. Auparavant, le Premier ministre, qui veut privilégier les privatisations, avait exposé les grandes lignes de sa feuille de route.
REUTERS - Le gouvernement de coalition d’Antonis Samaras a obtenu dans la nuit de dimanche à lundi la confiance du parlement grec, après avoir exposé les grandes lignes de son plan pour accélérer les privatisations et redresser l’économie.
Antonis Samaras, dont le parti Nouvelle Démocratie a remporté les élections du 17 juin, est à la tête d’une grande coalition qui rassemble les socialistes du Pasok et du petit parti de la Gauche démocratique.
itEnsemble, ces trois partis contrôlent 179 des 300 sièges de la Vouli, le Parlement monocaméral grec.
Le résultat du vote ne constitue pas une surprise.
Samaras a dit souhaiter relancer le pays méditerranéen à travers des privatisations et des réformes structurelles, jugeant qu’elle pourraient constituer les premières mesures pouvant permettre de regagner la confiance des bailleurs de fonds.
« Nous l’avons dit et répété, la seule manière d’éviter la banqueroute et une sortie de l’euro est de privilégier la croissance et les investissements », a déclaré le chef du gouvernement lors d’un discours prononcé avant le vote de confiance.
Le gouvernement grec doit affronter une opposition hostile aux conditions du plan de sauvetage international de 130 milliards d’euros.
« Le plan d’aide est un crime politique et économique imposé au pays par la troïka (FMI, BCE, UE) », a déclaré Alexis Tsipras, chef de file du parti d’extrême gauche Syriza, dimanche au Parlement.
« Vous n’êtes pas pro-européens, vous êtes des ‘Merkelistes’, Berlin va conduire l’Europe à sa dissolution », a-t-il ajouté, en référence à la chancelière allemande Angela Merkel, très impopulaire en Grèce.
En retour, Samaras a vilipendé l’attitude de Tsipras, l’accusant de « terroriser » des investisseurs potentiels avec sa rhétorique hostile au plan d’aide et de faire partie d’un « lobby favorable au retour de la drachme ».
La Grèce connaît sa cinquième année de récession et le chômage touche désormais près d’une personne sur quatre.