Hillary Clinton a accepté, selon le New York Times, le poste de secrétaire d'État proposé par le président élu. L'équipe d'Obama, qui n'a pas confirmé cette information, a dévoilé le nom du secrétaire au Trésor : Timothy Geithner.
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La future administration Obama a continué à prendre forme vendredi avec en perspective des nominations à deux des postes les plus importants des Etats-Unis: Hillary Clinton à la tête de la diplomatie et Timothy Geithner au Trésor.
La chaîne de télévision NBC a affirmé que M. Geithner, président de la Réserve fédérale de New York, allait être désigné lundi comme futur secrétaire américain au Trésor, un poste qui l'amènera à piloter l'économie américaine dans une période extrêmement difficile.
M. Geithner était cité parmi les deux grands favoris pour le poste, à côté de l'ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers.
Ce haut fonctionnaire de 47 ans connaît bien le Trésor pour y avoir travaillé de 1988 à 2001. La perspective de sa nomination a été saluée par une hausse de 6,54% à Wall Street, où l'on notait que M. Geithner connaissait intimement le fonctionnement des marchés de par ses fonctions à New York.
La nomination d'Hillary Clinton au poste de secrétaire d'Etat est quant à elle "sur les rails" et devrait intervenir après les congés de Thanksgiving à la fin de semaine prochaine, selon l'entourage de Barack Obama.
En devenant le visage de la politique étrangère des Etats-Unis, l'ancienne Première dame ajouterait un chapitre passionnant à la saga de la famille Clinton au pouvoir et donnerait du poids au cabinet de Barack Obama. Mais, craignent certains, elle apporterait aussi une dose d'intrigue.
La nomination de Mme Clinton, battue par Barack Obama lors des primaires démocrates, était sujette à d'intenses spéculations depuis qu'elle a été reçue à la mi-novembre par Barack Obama en son fief de Chicago.
Selon l'édition en ligne du New York Times, qui cite des sources proches de l'ex-Première Dame, Mme Clinton a accepté l'offre de son ancien rival.
"Elle est prête", a déclaré un de ses confidents, précisant qu'elle a pris sa décision après un nouvel entretien avec le président élu. Mais un de ses proches a déclaré à l'AFP que les informations du New York Times étaient prématurées.
Les dernières entraves semblent avoir été levées après que son mari, l'ancien président Bill Clinton, a offert de soumettre ses activités internationales à un examen éthique et d'identifier les donateurs de sa fondation pour éviter les conflits d'intérêts.
Le diplomate en chef de l'Union Européenne, Javier Solana, a estimé vendredi à Washington que la nomination de Mme Clinton serait "très bien reçue" à l'étranger. "C'est une forte personnalité", a ajouté M. Solana. "C'est une personne adéquate pour ce rôle: elle est capable, elle a de l'expérience, elle est connue".
M. Obama, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, continue de former le reste de son cabinet.
Son équipe chargée de la sécurité nationale doit encore être complétée. Parmi les dernières spéculations, la nomination de James Jones, ancien général et ancien commandant de l'Otan, au poste de conseiller à la sécurité nationale, était évoquée par la chaîne ABC News.
James Jones est respecté par le Congrès, aussi bien chez les démocrates que les républicains, et Barack Obama pourrait avoir besoin de son expertise concernant la guerre en Afghanistan, dont il a promis de faire une de ses priorités.
Le secrétaire à la Défense de George W. Bush, Robert Gates, pourrait quant à lui conserver son poste.
En revanche, certaines nominations semblent bouclées. L'ancien leader de la majorité démocrate au Sénat Tom Daschle devrait occuper le poste de secrétaire à la Santé, Janet Napolitano, qui gouverne l'Arizona, deviendrait secrétaire à la Sécurité intérieure et Eric Holder, ancien membre de l'administration Clinton, secrétaire à la Justice.