![Le régime communiste met son armée en état d'alerte Le régime communiste met son armée en état d'alerte](/data/posts/2022/07/14/1657817222_Le-regime-communiste-met-son-armee-en-etat-d-alerte.jpg)
Au premier jour de manœuvres américano-sud-coréennes, la Corée du Nord place ses troupes en alerte, et promet la guerre en cas d'interception du "satellite" qu'elle prévoit de lancer, au mépris des avertissements de Séoul.
AFP - La Corée du Nord a annoncé lundi avoir placé ses troupes en alerte au premier jour de manoeuvres américano-sud-coréennes qu'elle considère comme le prélude d'une invasion de son territoire.
Le régime communiste a par ailleurs promis la "guerre" en cas d'interception du "satellite" qu'elle prévoit de lancer, au mépris des avertissements de Séoul et de Washington qui redoutent en fait un nouveau tir de missile longue portée.
"Tirer sur notre satellite destiné à un usage pacifique voudra précisément dire la guerre", a averti un porte-parole de l'état-major de l'armée nord-coréenne dans un communiqué publié par l'agence officielle KCNA reçue à Séoul.
L'amiral Timothy Keating, qui commande la flotte américaine dans le Pacifique, a récemment affirmé que les navires d'interception de l'US Navy étaient en mesure d'intervenir "en un instant" contre un éventuel tir de missile.
L'armée nord-coréenne qui compte 1,2 million d'hommes, a été placée en alerte alors que le régime a qualifié de "sans précédents par les effectifs des forces d'agression impliquées et leur durée" les exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et son allié sud-coréen (9-20 mars).
L'annonce de ces manoeuvres annuelles qui ulcèrent Pyongyang, survient en période de graves tensions entre les Corées, le Nord ayant annoncé fin janvier qu'il annulait tous ses accords politiques et militaires avec le Sud.
Le régime communiste a averti la semaine dernière qu'il ne pourrait garantir la sécurité des vols sud-coréens au-dessus de son territoire en raison des jeux de guerre au Sud.
Toutes les communications militaires entre les deux pays ont été coupées, a annoncé affirmé lundi un porte-parole militaire nord-coréen.
Par ailleurs, plus de 700 Sud-Coréens ont été empêchés de se rendre sur un complexe industriel dans la ville frontalière nord-coréenne de Kaesong, symbole du partenariat entre les Corées.
Samedi à Séoul, le nouvel émissaire américain pour la Corée du Nord, Stephen Bosworth, avait affirmé que les Etats-Unis voulaient dialoguer avec Pyongyang.
"Nous établissons le contact. Nous souhaitons le dialogue", a déclaré M. Bosworth qui effectue sa première tournée asiatique depuis sa nomination le mois dernier.
L'émissaire américain avait aussi exhorté Pyongyang à renoncer au lancement prévu de sa "fusée".
Le Comité spatial national de Corée du Nord avait annoncé le 24 février que d'intenses préparatifs étaient en cours "pour le lancement d'une fusée Unha-2 visant à mettre un satellite de communications Kwangmyongsong-2 en orbite", dans un communiqué relayé par KCNA.
Le 16 février, jour du 67e anniversaire de son dirigeant Kim Jong-Il, le régime communiste avait argué de son "droit souverain" à poursuivre un programme spatial et annoncé le lancement imminent d'une fusée, alimentant les craintes d'un nouveau tir d'essai de missile à longue portée.
Le Nord avait provoqué une crise internationale en août 1998 lorsqu'il avait tiré un missile longue portée Taepodong-1 qui avait survolé une partie du Japon avant de s'abîmer dans le Pacifique.
Le régime avait déjà, à l'époque, annoncé avoir, "avec succès", envoyé "un engin lanceur de satellite".
Dotée de l'arme nucléaire, le Corée du Nord est engagée dans de laborieuses négociations à six (deux Corées, Etats-Unis, Japon, Chine et Russie) en vue d'un démantèlement de ses installations atomiques en échange d'une aide économique et de garanties de sécurité.