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En visite, Sarkozy promet d'aborder le dossier Cassez

Nicolas Sarkozy se rend à Mexico dans le cadre d'une visite visant à renforcer la coopération franco-mexicaine. Il a promis d'évoquer le cas de Florence Cassez, une Française condamnée à soixante ans de prison et qui clame son innocence.

Reuters - Nicolas Sarkozy effectue lundi une visite d'Etat au Mexique pour donner un nouvel élan à la coopération avec un pays très proche de la France sur les grands dossiers internationaux mais qui reste pour elle un partenaire économique mineur.

Le chef de l'Etat sera accompagné pour l'occasion par une délégation de grands patrons membres d'un groupe de réflexion franco-mexicain chargé de formuler des propositions pour développer des liens d'affaires.

En attendant, des contrats en matière de sécurité - des hélicoptères et un système de surveillance par caméras pour la ville de Mexico - devraient être signés par les groupes EADS et Thales à l'occasion de cette visite qui sera précédée par des entretiens privés dimanche soir entre Nicolas Sarkozy et son homologue Felipe Calderon.

A l'Elysée, on a indiqué que ces entretiens devraient être l'occasion pour le président, qui est accompagné de son épouse, d'aborder le cas de Florence Cassez, une jeune Française emprisonnée au Mexique pour enlèvements et possession d'armes - des faits qu'elle nie.

Le président mexicain a déclaré que la jeune femme, dont la condamnation vient d'être ramenée en appel de 96 à 60 ans de prison, pouvait encore déposer un recours auprès de la Cour suprême ou demander son "transfèrement" en France pour y purger sa peine en vertu des conventions internationales.

Nicolas Sarkozy, qui a reçu jeudi le père et un avocat de Florence Cassez, fera "ce qui peut être utile" pour celle-ci en tenant compte de "la grande sensibilité des Mexicains" sur ce dossier "extrêmement médiatisé", a-t-on indiqué à l'Elysée.

Vu de Paris, cette visite, la première d'un chef de l'Etat français depuis dix ans, doit surtout être l'occasion de mettre un terme au "paradoxe franco-mexicain", à savoir qu'il existe une "vraie amitié" et une grande convergence de vues entre les deux pays mais aussi "un déficit de réalisations concrètes".