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Russie et Chine se penchent sur la sécurité en Asie centrale

À Pékin, les présidents Vladimir Poutine et Hu Jintao ont entamé deux jours de discussions sur la sécurité en Asie centrale, alors que le programme nucléaire iranien suscite toujours des craintes dans la région.

AFP - Les présidents de la Chine et de la Russie, les deux grandes puissances bordant l'Asie centrale, discutent ce mercredi à Pékin de la sécurité dans cette région stratégique riche en hydrocarbures, avec leurs homologues notamment d'Iran et d'Afghanistan.

D'une durée de deux jours, ce sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se déroule alors que les incertitudes sur la nature du programme nucléaire de Téhéran continuent à susciter l'inquiétude internationale.

L'OCS regroupe la Russie, la Chine et quatre ex-républiques soviétiques, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. L'Iran fait partie des quatre pays ayant le rang d'observateurs à l'OCS.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad se trouve à Pékin alors que les Etats-Unis se sont déclarés mardi peu optimistes quant à la signature d'un accord-cadre entre l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Téhéran vendredi prochain lors d'un nouveau round de discussion à Vienne.

M. Ahmadinejad aura des entretiens dans la capitale chinoise avec notamment le président russe Vladimir Poutine. Ceci alors que Moscou va accueillir les 18 et 19 juin le prochain round de négociations entre l'Iran et le groupe des "5+1" (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).

Soutien traditionnel de l'Iran, la Chine répète souvent de son côté qu'elle est opposée à l'usage de la force ou aux menaces d'usage de la force contre Téhéran.

Au menu des discussions en marge de l'OCS, une organisation censée faire contrepoids à l'influence américaine en Asie centrale, figurera aussi l'Afghanistan, invité du sommet sans être membre de l'Organisation de Shanghai.

Le chef de l'Etat afghan Hamid Karzaï signera avec le président chinois Hu Jintao "une déclaration conjointe" entre Chine et Afghanistan "en vue d'établir un partenariat stratégique et de coopération", a annoncé Kaboul.

La lutte d'influence en Afghanistan s'intensifie à l'approche de la fin 2014, quand le gros des forces de l'Otan aura quitté le pays. La Russie, via son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a fait savoir que ce retrait était anticipé.

Kaboul a signé en mai un partenariat stratégique avec Washington, auquel l'Iran s'est opposé, sans succès.

Tags: Russie, Iran, Chine,