Le Paris Saint-Germain, champion en titre, entame sa saison européenne, mercredi 17 septembre, contre l'Atalanta Bergame au Parc des Princes. Il aura fort à faire pour rallier la finale à la Puskas Arena de Budapest le 30 mai et défendre son trophée de C1. Le club français semble être sur sa lancée de la saison dernière conclue par une finale de Mondial des clubs, avec quatre victoires en quatre matches de Ligue 1, mais son infirmerie se révèle déjà pleine. 

Comme si les blessures pendant la trêve internationale de sa star Ousmane Dembélé, favori au Ballon d'or, et de l'étoile montante Désiré Doué ne suffisaient pas, Khvicha Kvaratskhelia, Lee Kang-in et Lucas Beraldo ont été touchés lors du match contre Lens dimanche (victoire 2-0). Si le Sud-coréen devrait être apte à disputer le match, comme l'a expliqué l'entraîneur Luis Enrique, mardi, en conférence de presse, le Brésilien est encore aux soins. Le soulagement était cependant de mise mardi puisque "Kvara", s'il s'est entraîné à part, pourrait bel et bien participer à la rencontre de mercredi.

"Marquer l’histoire"

Le technicien espagnol a annoncé la couleur. Pour lui, le PSG se doit "d'être ambitieux". "Après avoir été champion d'Europe, avec le club, la ville et nos supporters, notre objectif est de marquer l'histoire de nouveau et de gagner la deuxième Ligue des champions consécutive", a-t-il affirmé devant les journalistes. 

Selon Luis Enrique, il est d'ailleurs "plus difficile de gagner" un premier titre qu'un second. "La première Ligue des champions est toujours la plus difficile à gagner, parce que les joueurs ne se pensent pas capable de gagner, mais là on a montré le chemin, tous les gamins, tous les supporters maintenant veulent gagner la Ligue des champions", a expliqué l'Espagnol.

Pour son capitaine, le défenseur brésilien Marquinhos, le discours est le même. Le club de la capitale n'a qu'une ambition : décrocher sa deuxième étoile: "Les plus expérimentés, le coach et les dirigeants nous poussent toujours à continuer, à vouloir plus. Il ne faut pas trop regarder en arrière. On a fait quelque chose d'énorme et continuer à avoir faim de vouloir plus."

Une longue saison qui débute

Mais les absences de joueurs clés pénalisent les champions d'Europe au moment de devoir se hisser au niveau de la Ligue des champions pour recevoir l'Atalanta. L'équipe italienne est certes en reconstruction après le départ de son entraîneur emblématique Gian Piero Gasperini, mais elle vient d'étriller Lecce (4-1).  "L'équipe a changé d'entraîneur et a joué seulement trois matches contre des adversaires différents de nous, ce sera difficile de prévoir ce qu'ils vont faire, mais ces dernières années on parle d'une équipe difficile, qui presse haut, qui sait gérer le ballon", a ainsi analysé Luis Enrique.

La victoire apparait impérative pour que le PSG se mette en confiance, dans un calendrier de phase de ligue qui ne propose aucun match facile : déplacements à Barcelone, Leverkusen, Bilbao et Portugal et réceptions du Bayern Munich, de Tottenham et Newcastle. "La saison vient de commencer et elle va être longue", a reconnu le défenseur parisien Lucas Hernandez dimanche.

Mais avec seulement trois recrues (les gardiens Lucas Chevalier et Renato Marin, le défenseur Illia Zabarnyi), le PSG ne s'est pas donné beaucoup de marge, d'autant que ces arrivées ne concernent pas le secteur offensif, le plus sinistré. "Nous sommes très contents de l'effectif qu'on a, avec plusieurs solutions. On essaie d'éviter d'avoir des blessures. C'est une fenêtre qui s'ouvre pour d'autres joueurs qui sont là, pour prouver leur valeur", a estimé Luis Campos sur RMC.

La rotation chère à Luis Enrique et au staff, qui vise à faire reposer les joueurs tout autant qu'à les mettre en concurrence, sera forcément limitée lors des prochaines semaines, menaçant d'user en retour les corps des titulaires.

Barcola, la satisfaction en attaque

Mais le PSG a aussi son lot de satisfactions à l'abord de la Ligue des champions. D'abord, la fierté de commencer à défendre le premier titre de C1 de son histoire, qui plus est dans un Parc des Princes qui devrait être explosif mercredi soir. Ensuite, sur le terrain, Paris s'en sort très bien en ce début de saison annoncé comme compliqué, avec quatre victoires en quatre matches et des principes de jeu qui reviennent naturellement.

Car, et c'est là aussi un motif de contentement, ses milieux de terrain sont pour l'instant épargnés par les blessures. Le PSG a félicité la sélection espagnole pour sa préservation de Fabian Ruiz pendant la trêve internationale. Et le temps de jeu de Vitinha et Joao Neves a pu être géré sereinement. Le trio devrait être aligné contre Bergame.

Les milieux sont d'ores et déjà efficaces pour apporter leur lot de buts, comme la saison dernière. Joao Neves a marqué trois buts et Vitinha et Ruiz un chacun. Autre relai de l'attaque orpheline d'Ousmane Dembélé, Désiré Doué ou encore Khvicha Kvaratskhelia, l'ancien Lyonnais Bradley Barcola vient de marquer un magnifique doublé contre Lens, portant son total à trois buts. Son capitaine, Marquinhos, n'a pas manqué de l'encenser à la veille du match contre l'Atalanta. "Dans ce genre de cas, il y a toujours des joueurs qui peuvent en profiter. Mais Bradley, ce n'est pas une surprise pour nous. Des gens attirent peut-être plus l'attention autour mais il a toujours été très décisif avec nous, surtout dans des moments où on en avait plus besoin. Mais il ne faut pas mettre toute la pression de l'attaque sur Barcola, le coach travaille ça très bien", a résumé le défenseur brésilien. 

La place de Bradley Barcola mercredi soir est quasiment assurée, et ce n'est pas par défaut. En contrat jusqu'en 2028, des discussions pourraient débuter bientôt autour d'une prolongation.

Avec AFP