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Les ardoises très salées de la princesse saoudienne Maha al-Sudaïri à Paris

Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, la princesse saoudienne Maha al-Sudaïri a tenté de filer à l'anglaise du palace parisien Shangri-La sans honorer une note de... 6 millions d’euros. Un comportement dont elle est coutumière.

Crillon, George V, Shangri-La, boutiques de luxe…: rien n’est trop beau pour la princesse saoudienne Maha al-Sudaïri. Même si cette prestigieuse cliente a la fâcheuse tendance de ne pas honorer ses dettes.

Épouse répudiée du prince héritier d'Arabie saoudite Nayef Ben Abdel Aziz, celle-ci a de nouveau tenté de fuir, dans la nuit du 31 mai au 1er juin, le palace parisien Shangri-La situé avenue d’Iéna, dans le très chic 16e arrondissement de la capitale, en laissant derrière elle une addition salée de 6 millions d’euros. Elle y avait posé ses valises le 23 décembre dernier et louait depuis le 7e étage du palace - qui comprend 41 suites et chambres - pour elle et son personnel.

Mais sa fuite n’a pas tardé à attirer l’attention du personnel de l’établissement : se déplaçant avec une armada de 60 serviteurs et plusieurs malles, la quinquagénaire a rapidement été rattrapée par la police.

Une récidive dans le milieu du luxe parisien pour la princesse, qui avait déjà créé le scandale en 2009 en ne réglant pas - ou qu'en partie - les notes de différentes boutiques. Alors qu'elle logeait à l'époque au Georges V, dont son neveu est propriétaire, elle avait laissé derrière elle une ardoise de 15 millions d’euros dans des magasins de vêtements et de lingerie de luxe, des chocolatiers et des hôtels. Une dette dont il est difficile de savoir si elle a été totalement remboursée...

Discrétion

Exaspéré par le comportement de son ex-épouse et soucieux de préserver son image sur la scène internationale, l’héritier du trône saoudien Nayef Ben Abdel Aziz lui avait récemment coupé les vivres, ce qui aurait entraîné la fuite nocturne de celle-ci.

Officiellement, le Shangri-La étouffe la polémique et affirme ne pas avoir de problèmes avec ses clients. Même silence du côté de l’ambassade d’Arabie saoudite en France. La princesse jouit, en effet, d’une immunité diplomatique. En 2009, malgré des pressions exercées par la représentation diplomatique saoudienne sur les commerçants, la chaîne vestimentaire Key Largo avait saisi la justice pour obtenir le règlement de 89 000 euros.

Vendredi, à la suite de l'interpellation de la princesse, le seul recours de la police a été de contacter l’ambassade saoudienne, laquelle a annoncé avoir proposé que l'intéressée soit relogée dans un autre hôtel de luxe, le Royal Monceau, à deux pas de l’avenue des Champs-Élysées. Contacté ce lundi 4 juin par FRANCE 24, le personnel de l’hôtel a confirmé qu'elle avait été reçue dans l’établissement. Un nouveau palace, propriété du Qatar, dans lequel elle devrait prendre ses aises...