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Depuis quelques mois, un vent de liberté souffle sur la Birmanie. Mais cette liberté n’est pas partagée par tous. À commencer par les Kachins, une minorité ethnique implantée près de la frontière chinoise, qui fait l’objet d’une dure répression. Notre reporter Cyril Payen est allé à leur rencontre.

La guerre en pays Kachin est une guerre à huis clos. Cette région aux confins du Triangle d'Or, dans l'extrême nord de la Birmanie, est interdite aux étrangers. Pour s'y rendre, il faut donc traverser le sud de la Chine et franchir clandestinement la frontière avec le soutien des réseaux de la rébellion.

Là, on découvre Laiza. Une ville qui, il y encore un an, était l'un des carrefours du juteux commerce de jade. C’est aujourd'hui une capitale assiégée, où toute une population vit au rythme de la guerre. Les Kachins possèdent l'une des armées ethniques les plus puissantes de Birmanie.

Malgré le processus de démocratisation initié par le pouvoir birman, l’armée a lancé une vaste offensive il y a un an contre les Kachins, mettant subitement fin à dix-sept années de cessez-le-feu. Depuis, le conflit a fait des centaines de morts et des centaines de milliers de déplacés qui ne reçoivent aucune aide humanitaire extérieure.

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