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Attentat de Brindisi : La police sur la piste d'un homme filmé par une caméra de surveillance

L'auteur de l'attentat qui a coûté la vie à une lycéenne samedi, à Brindisi, aurait été identifié par la police, selon une source proche de l'enquête. L'homme, qui n'a pas encore été arrêté, aurait été filmé par des caméras de surveillance.

REUTERS - La police italienne connaîtrait l'identité de l'auteur de l'attentat à la bombe qui a coûté la vie à une adolescente et en a blessé dix autres samedi devant un lycée de Brindisi, dans le sud de l'Italie, ont indiqué lundi des sources proches de l'enquête.

Les policiers disent avoir découvert le nom de l'homme filmé par une caméra de surveillance au moment où il semble actionner une télécommande provoquant l'explosion devant l'école Francesca Morvillo-Falcone.

Il aurait disparu, mais les enquêteurs ont interrogé sept personnes, dont le frère du suspect, après une opération dans le quartier Sant'Elia de Brindisi, non loin de l'établissement où a eu lieu l'attentat, a-t-on appris de même source.

Cataldo Motta, responsable de la police anti-mafia de Lecce, chargé de l'enquête, a démenti les informations parues dans les médias locaux selon lesquelles le suspect aurait été arrêté.

Les motifs de l'attaque ne sont pas encore connus.

"Les gens ne doivent plus avoir peur. Le destin du salaud qui a fait ça est scellé, Ce n'est plus qu'une question d'heures", a déclaré Mimmo Consales, le maire de Brindisi. "Peu importe son nom. Je veux savoir pourquoi il a fait ça", a-t-il ajouté.

Ces développements dans l'enquête surviennent le jour des funérailles de la victime de 16 ans à Mesagne, aux alentours de Brindisi, en présence du président du Conseil Mario Monti, qui a précipité son départ du sommet de l'Otan organisé aux Etats-Unis.

Sous un soleil de plomb, des milliers d'habitants se sont rassemblés devant l'église où avaient lieu les funérailles. Un écran géant avait été installé sur le parvis.

Preuve de l'état de grande tension qui règne dans la ville des Pouilles, la police a dû arrêter après l'enterrement des jeunes gens voulant attaquer un homme qu'ils soupçonnaient d'être lié à l'attentat.

Une des blessées, âgée de 15 ans, est toujours hospitalisé dans un état grave.

Climat tendu

L'explosion, qui n'a pas été revendiquée, s'est produite samedi matin au moment où les élèves de cet établissement professionnel, qui porte le nom de la femme du juge anti-mafia Giovanni Falcone, assassinée avec lui en Sicile en 1992, s'apprêtaient à gagner leurs classes.

Selon les enquêteurs, deux bonbonnes de gaz avaient été dissimulées dans une poubelle de l'établissement qui se trouve à proximité du tribunal de Brindisi.

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L'attentat pourrait être le fait d'une personne isolée
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Cet attentat est survenu dans un climat tendu en Italie, qui a ravivé les craintes d'une résurgence des violences des groupes extrémistes de gauche et de droite qui ont ensanglanté la péninsule durant les "anni di piombo" (les années de plomb) des années 1970 et 1980.
Equitalia, agence chargée de la perception des impôts et du recouvrement des amendes, a été visée par plusieurs petites explosions dans un contexte de colère croissante contre la politique d'austérité et contre la hausse des impôts décidée pour lutter contre la crise de la dette.

Roberto Adinolfi, président d'Ansaldo Nucleare, filiale du groupe Finmeccanica spécialisé dans la technologie de défense, a été blessé d'une balle dans la jambe le 7 mai. L'attentat a été revendiqué par un groupe anarchiste.

Le P-DG de Finmeccanica, Giuseppe Orsi, a lui-même été menacé de mort par l'organisation d'extrême-gauche italienne des Brigades rouges. Un message, "Mort à Orsi", et une étoile à cinq branches, symbole des Brigades rouges, ont été inscrits sur le mur d'un bureau de la filiale énergie du groupe, Ansaldo Energia, toujours à Gênes.

L'agression contre Adinolfi ainsi qu'une série d'attentats visant des bureaux d'Equitalia ont été revendiqués par la cellule Olga de la Fédération anarchiste informelle-Front révolutionnaire international.