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Montpellier sacré champion de France

Montpellier remporte ce dimanche le premier titre de champion de France de son histoire après sa victoire 2-1 à Auxerre au terme de la dernière journée de Ligue 1, et finit devant le Paris Saint-Germain, vainqueur à Lorient (2-1).

AFP - Montpellier n'a pas tremblé et arraché, sur un doublé d'Utaka (2-1), un succès qui lui permet d'être sacré champion pour la première fois de son histoire face à des Auxerrois condamnés à la L2, dimanche à l'issue d'une partie disputée dans une ambiance électrique et interrompue deux fois pour jets de projectiles.

Le club de Loulou Nicollin n'a en fait tremblé que 12 petites minutes, le temps pour John Utaka (32e) de répondre à l'ouverture du score auxerroise sur une tête de Kapo (20e). L'attaquant nigérian s'est ensuite fendu d'un doublé qui vaut de l'or et restera donc dans les annales comme celui qui aura offert un couronnement inattendu aux Montpelliérains.

Le MHSC, avec son fonctionnement familial et son président haut en couleurs, aura ainsi damé le pion au Paris SG, pourtant programmé à coups de millions pour dominer le Championnat et victorieux dans le même temps à Lorient (2-1).

C'est tout le paradoxe de cette saison qui aura vu le 13e budget de L1 surclasser les cadors habituels et monter sur le toit de l'élite seulement trois ans après sa remontée de la L2.

Les Héraultais, qui entrent par la grande porte dans le saint des saints de la Ligue des champions, bouclent également l'exercice 2011-12 avec le titre de meilleur buteur attribué au canonnier Olivier Giroud, fort de 21 réalisations.

Pour Auxerre, bon dernier, c'est en revanche l'épilogue d'une longue aventure de 32 ans en L1 et une issue cruelle pour un club qui, en dépit de moyens modestes, a longtemps joué les premiers rôles en France.

Mais pour que le conte de fées de Montpellier soit total, il fallait que les troupes de René Girard ne flanchent pas au dernier moment et négocient idéalement ce qui apparaissait comme une formalité: glaner un petit point sur la pelouse d'Auxerre.

Hormis la petite frayeur signée Kapo, Montpellier a logiquement maîtrisé les débats, porté par un stade de l'Abbé-Deschamps acquis à sa cause, les supporteurs de l'AJA ayant décidé, après une grève des encouragements de 15 minutes, de déverser leur fiel sur leurs propres joueurs.

Le match a même été interrompu à deux reprises en seconde période en raison de jets de projectiles et de

fumigènes venant de la tribune des fans de l'AJA.

Si Giroud n'a pas été récompensé malgré une belle activité et s'est heurté à un bon Sorin (67e), ce sont Camara et Utaka qui ont martyrisé l'arrière-garde bourguignonne. Le Nigérian a inscrit les 6e et 7e buts de sa saison, dont le premier après un beau service de son compère sénégalais, qui avait auparavant manqué une énorme occasion, seul face au gardien auxerrois (16e).

La fin de match a toutefois été pénible pour les Héraultais, visiblement tétanisés à l'approche du dénouement, et un Loulou Nicollin prostré sur son banc de touche. Il a même fallu un grand Jourdren pour repousser une belle reprise de Ndinga (71e) et préserver les chances de titre de son équipe.

Mais le deuxième but d'Utaka (75e) a libéré le peuple héraultais et des dirigeants en transe. L'été s'annonce brûlant à Montpellier.

Tags: Ligue 1, Football,