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L'armée ouvre le feu sur des manifestants dans plusieurs villes de Syrie

Les troupes armées de Bachar al-Assad ont tiré sur des manifestants à Damas, faisant cinq blessés, mais aussi dans plusieurs villes du pays comme à Alep ou encore Hama. Jeudi, un double attentat a fait 55 morts dans la capitale syrienne.

AFP - Les troupes gouvernementales ont ouvert le feu vendredi sur des manifestants à Damas, blessant cinq d'entre eux, et dans plusieurs villes du pays, au lendemain d'un attentat meurtrier dans la capitale, selon une ONG et des militants.

Elles ont tiré pour disperser les protestataires dans le quartier de Tadamone, traditionnellement hostile au régime du président Bachar al-Assad, au moment où plusieurs autres manifestations se déroulaient dans d'autres quartiers de Damas et en province, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

D'autres rassemblements à travers le pays ont été visés par des tirs des troupes régulières, notamment à Hassaka (nord-est), où les manifestants ont riposté en lançant des pierres sur les soldats dans le village d'al-Chadadi.

Dans la province de Hama (centre), 20 manifestants ont été blessés, dont un grièvement, quand les troupes ont ouvert le feu sur un rassemblement à Helfaya. Par ailleurs, dans cette même ville, deux civils ont été tués par les forces de sécurité lors de perquisitions.

Et dans plusieurs quartiers d'Alep, deuxième ville du pays, la police a tenté de disperser des manifestations en tirant. Plusieurs rassemblements se sont également déroulés dans la province.

Les manifestations avaient lieu malgré le déploiement massif de l'armée dans plusieurs villes, selon l'OSDH.

Les militants anti-régime avaient appelé particulièrement les habitants de Damas à manifester pour "se révolter" contre le régime "assassin", au lendemain d'un double attentat sanglant dans la capitale qui a fait 55 morts et quelques centaines de blessés.

"Notre révolution n'a rien à voir avec les attentats terroristes du régime", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par des manifestants dans une mosquée dans la ville côtière de Jableh, alors que régime et opposition se rejettent la responsabilité des attaques.