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"Payer pour ces Grecs qui sévadent de la réalité"

Presse internationale, Mercredi 9 mai 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, les difficultés des partis politiques grecs à former un gouvernement, la montée du populisme de gauche en Italie, et le pacte Netanyahu/Mofaz.

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On commence cette revue de presse internationale avec les difficultés de la Grèce à former un gouvernement, après l'échec des conservateurs à réunir une majorité favorable à l'austérité dans le Parlement élu dimanche dernier.

C’est au tour, maintenant, de la coalition de gauche radicale, anti-austérité, de tenter de former un gouvernement. Un vrai casse-tête dont il est peu probable qu’elle viendra à bout, d’après Kathimerini, qui explique que seules de nouvelles élections permettront - peut-être - à la Grèce de sortir de l’impasse.

La coalition Syriza qui a écrit aux dirigeants européens pour leur dire qu’il n’était pas question de mettre en œuvre le mémorandum signé par le gouvernement de Lukas Papademos, où il s’engageait à appliquer les mesures d’austérité exigées par l’Europe. Une lettre qui scandalise nos voisins d’outre-Rhin d’après Der Spiegel, qui a choisi de résumer l’état d’esprit de la presse allemande par ces mots: «Les Allemands ne vont pas payer pour la façon dont les Grecs s’évadent de la réalité».

On passe maintenant en Italie où ont eu lieu, dimanche et lundi, des municipales partielles. Un scrutin marqué par la débâcle de la droite de Silvio Berlusconi, un fort taux d’abstention, et la montée en force du mouvement populiste de gauche du comique Beppe Grillo. Les Italiens ont eux aussi exprimé leur malaise et leur ras-le-bol face aux partis traditionnels, rapporte La Repubblica, pour qui le mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo est indéniablement le grand gagnant de ce scrutin.

Des résultats que le président de la République Giorgio Napolitano analyse dans le Corriere della Sera, en expliquant que l’échec des forces politiques traditionnelles doit constituer un «motif de réflexion pour les forces politiques et les citoyens sur leur rapport avec la politique».

La montée des extrêmes en Grèce, et des populistes en Italie, qui suscite cette autre réflexion trouvée dans La Repubblica: les gouvernements techniques imposés par Bruxelles, celui de Mario Monti, et celui de Lukas Papademos, ont échoué à faire adhérer les citoyens aux mesures d’austérité qu’ils ont ou ont eu la charge de mettre en œuvre. Ces gouvernements «techniques» montrent clairement leurs limites, la plus regrettable étant, d’après le journal, leur manque de représentativité démocratique.

D’après The Guardian, cette montée des extrêmes et des populismes en Europe serait surtout le résultat de l’incapacité des partis de gauche traditionnels à entendre le mécontentement des citoyens. Le journal écrit que la gauche européenne n’a pas su canaliser cette colère, et qu’elle n’a pas su s’opposer avec suffisamment de force à des politiques d’austérité largement perçues comme étant imposée par l’Union européenne.

Et on termine avec le pacte d’union nationale que vient de conclure le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec le chef du parti de l’opposition Kadima.. Benjamin Netanyahu et Shaul Mofaz ont scellé un accord inattendu le place à la tête d'une des majorités les plus larges de l'histoire d'Israël. Ce pacte suscite beaucoup de questions dans la presse ce matin, notamment sur les répercussions qu’il pourra avoir sur le scénario de frappes israéliennes contre l’Iran – à voir dans The Guardian, et sur le site Foreign Policy.

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