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Bernardin Kingue Matam : "C’est une fierté de pouvoir représenter la France aux JO"

L’haltérophile français d’origine camerounaise, Bernardin Kingue Matam, a été sélectionné ce mercredi pour les Jeux olympiques de Londres en 2012. L’occasion pour lui de prendre sa revanche après son absence aux Jeux de Pékin en 2008.

Le comité de sélection de la Fédération française d’haltérophilie a rendu son verdict ce mercredi : Bernardin Kingué Matam participera bien aux Jeux olympiques de Londres. Un soulagement pour celui qui garde un douloureux souvenir de l’été 2008, lorsqu’il avait été écarté des Jeux de Pékin par le Cameroun pour des raisons encore obscures.

Cette sélection pour Londres sous la tunique bleue apparaît donc comme une délivrance pour Bernardin Kingué Matam, naturalisé français en juin 2011, qui compte désormais les jours.

Bernardin Kingue Matam (Haltérophilie, France) : "Je compte les jours avant les JO"

Bernardin Kingué Matam, 21 ans, doit sa sélection pour les Jeux à une très belle prestation aux championnats d’Europe, disputé à Antalya, en Turquie, en avril dernier. Il y avait décroché la médaille de bronze au total olympique dans la catégorie des moins de 69 kilos, juste derrière son illustre aîné Vencelas Dabaya (médaillé d’argent aux JO de Pékin). Une troisième place porteuse d’espoir.

Bernardin Kingue Matam (Haltérophilie, France) : "Je ne suis pas loin des meilleurs"

Bernardin Kingué Matam a commencé l’haltérophilie à l’âge de 13 ans à Yaoundé, capitale du Cameroun. Son frère David a été le premier à immigrer en France. Âgé aujourd’hui de 36 ans, David Matam a déjà participé aux Jeux olympiques sous les couleurs françaises. C’était à Sydney, en 2000. Il est ensuite venu chercher au Cameroun son petit frère Bernardin pour qu’il s’entraîne avec lui à Besançon. "Il existe une vraie filiation entre le Cameroun et la France en matière d’haltérophilie," assure Bernardin Kingué Matam.

Bernardin Kingue Matam (Haltérophilie, France) : "Le Cameroun a beaucoup donné à la France"

Chez les Matam, l’haltérophilie est une véritable histoire d’amour. Le père de Bernardin a été le premier à s’investir dans cette discipline au Cameroun, jusqu’à devenir entraîneur national puis directeur technique national de la Fédération. Il a ensuite transmis sa passion à ses enfants. Au total, 11 de ses 14 enfants font de l’haltérophilie. Les filles comme les garçons.

Bernardin Kingue Matam (Haltérophilie, France) : "L’haltérophilie, une histoire de famille"

Bernardin Kingué Matama espère décrocher une médaille à Londres et imiter ainsi son compatriote Vencelas Dabaya, également sélectionné pour les JO. "Ce serait quelque chose grandiose," confie-t-il ému.

Bernardin Kingue Matam (Haltérophilie, France) : "Les JO, c'est quelque chose de grandiose"