Battu à Lille (1-2), le Paris Saint-Germain a peut-être dit adieu à ses espoirs de titre de champion de France, à quatre journées de la fin du championnat. Le club de la capitale a pourtant mené au score pendant plus de 70 minutes.
REUTERS - Le Paris Saint-Germain a peut-être dit adieu dimanche à ses rêves de titre de champion de France en concédant une défaite amère sur la pelouse de Lille (2-1), après avoir pourtant mené au score pendant plus de 70 minutes.
Cette contreperformance laisse à quatre journées de la fin du championnat les Parisiens à cinq longueurs du leader montpelliérain, vainqueur vendredi en match avancé de Toulouse (1-0).
Javier Pastore avait pourtant mis les siens sur le chemin de la victoire en marquant
dès l’entame de la deuxième période (48e) mais l’expulsion de Mamadou Sakho à la 69e minute a changé définitivement le scénario de la rencontre.
Pour une faute grossière commise dans sa surface de réparation sur l’attaquant Nolan Roux, le défenseur parisien a en effet été exclu et permis à Eden Hazard d’égaliser sur penalty (71e).
A dix contre onze, les hommes de Carlo Ancelotti ont fini par craquer sur un but de l’ancien pensionnaire de Brest à dix minutes de la fin de la rencontre (79e), qui permet à Lille de revenir à deux points de la deuxième place du PSG.
Avant cet épilogue tragique pour les Parisiens, cette rencontre entre deux prétendants aux places d’honneur en fin de saison avait débuté sur des bases très élevées avec une équipe lilloise pressant haut les Parisiens.
En l’espace de cinq minutes, le portier italien du PSG Salvatore Sirigu a été sollicité sur deux actions brûlantes, la première sur coup franc d’Eden Hazard (4e) et la seconde sur une longue touche reprise de la tête dans la surface par le Brésilien Tulio De Melo (5e).
Passé l’orage lillois, le PSG s’est remis petit à petit dans le sens de la marche en commettant moins de fautes et en tentant de s’approcher de la cage nordiste gardée par Mickaël Landreau, en obtenant notamment plusieurs corners successifs.
Et c’est sur un coup franc tiré côté gauche que les Parisiens se sont montrés pour la première fois dangereux avec une reprise de volée de grande classe et toute en finesse signée Javier Pastore, sur la barre transversale (28e).
Le coup de foulard d'Eden Hazard
A peine deux minutes plus tard, le Lillois Eden Hazard a lui aussi frôlé l’ouverture du score en déclenchant aux abords de la surface parisienne une frappe puissante sur le poteau droit de Salvatore Sirigu (30e).
Le dernier quart d’heure de la première mi-temps s’est résumé à une succession d’attaques-défenses, avec beaucoup d’intensité de part et d’autre, sans qu’aucune équipe ne parvienne toutefois à trouver la faille.
Au retour des vestiaires, les Parisiens se sont montrés sur leur meilleur jour en ouvrant le score sur un contre mené rapidement par Christophe Jallet et Kévin Gameiro.
Et c’est sur un centre de l’ancien Lorientais, détourné par Landreau, que Javier Pastore est venu placer une tête astucieuse au milieu de la défense lilloise (48e).
Dominateurs et libérés après cette bonne entame de deuxième période, les Parisiens ont par la suite poussé et continué à se créer des occasions chaudes, à l’image de ce tir rasant de Kévin Gameiro repoussé de main de maître par le portier nordiste (64e).
Mais à peine quelques minutes plus tard, le défenseur parisien a plongé les siens dans une situation très inconfortable en commettant une faute synonyme de carton rouge et de penalty, transformé par Eden Hazard.
En infériorité numérique, le PSG a vite craqué, huit minutes plus tard, sur un coup du foulard du petit prodige belge, repris de la tête d’abord par Tulio De Melo puis par Nolan Roux.
Asphyxié, le PSG ne s’est jamais remis de ce gros coup reçu sur la tête alors qu’il avait encore son destin en main, à vingt minutes du coup de sifflet final.