logo

La justice chilienne ordonne l'ouverture du testament de Pinochet

Le tribunal civil de Santiago a ordonné l'ouverture du testament de l'ancien dictateur Augusto Pinochet, décédé en 2006. Objectif : déterminer l'origine de sa fortune estimée à 26 millions de dollars.

AFP - La justice chilienne a ordonné l'ouverture du testament d'Augusto Pinochet, décédé fin 2006, au centre d'une enquête pour déterminer l'origine de la fortune de l'ancien dictateur, estimée à 26 millions de dollars, a indiqué mardi une source judiciaire à l'AFP.

Une magistrate du tribunal civil de Santiago "a ordonné l'ouverture du testament de Pinochet", décédé le 10 décembre 2006, a expliqué cette source, sous couvert d'anonymat.

Ce document se trouve entre les mains d'un notaire de Santiago du Chili, qui, en présence de deux témoins, seront les seules personnes présentes lors de sa lecture.

La famille de l'ancien dictateur - sa veuve et ses cinq enfants - ne seront pas présents.

Saisie par la justice, et afin d'éviter des problèmes en raison du possible favoritisme de l'ancien dictateur, sa famille n'a jamais consulté le document.

"Les enfants n'ont aucun intérêt à ouvrir quelque chose qui est sous saisie. De plus, cela pourrait nous causer des problèmes, comme le fait que l'un reçoive plus que d'autres, ce qui est probable", avait commenté sa fille aînée, Lucia, dans la presse locale fin 2011.

La fortune d'Augusto Pinochet est estimée à 26 millions de dollars, dont 20 déposés sur des comptes bancaires à l'étranger. Le reste est constitué de biens immobiliers et d'argent déposé au Chili. Tout a été saisi par la justice, qui espère récupérer un maximum des fonds pour payer des retards d'impôts et financer d'éventuelles indemnisations de victimes de la dictature (1973-1990).

La famille de l'ex dictateur assure qu'elle fait face à une situation économique précaire et sa fille Jacqueline a raconté dans la presse devoir vendre ses bijoux et ses meubles pour survivre.

Après la mort du général, à 91 ans, sa famille a adopté un profil bas. L'ancien dictateur, décédé alors qu'il était poursuivi par la justice, n'a jamais été condamné pour les 3.000 morts et disparus de son régime

Tags: Chili,