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Clasico décisif entre le Barça et le Real

Le FC Barcelone accueille le Real Madrid lors de la 35e journée de Liga, ce samedi. Un clasico qui s’annonce décisif dans la course au titre, les Madrilènes comptant quatre points d’avance sur les Catalans à quatre journées de la fin du championnat.

AFP - Devançant toujours le FC Barcelone de quatre points à cinq journées de la fin, le Real Madrid a la possibilité de s'adjuger presque définitivement le titre de Liga en cas de victoire, samedi, sur le terrain de son éternel rival, lors de la 35e journée du Championnat d'Espagne.

A l'inverse, une défaite des Blancs au Camp Nou relancerait singulièrement le suspense en championnat: sans être rédhibitoire pour les Blancs qui auraient toujours leur destin en main avec un point d'avance sur les Blaugrana, elle fragiliserait considérablement la dynamique merengue et rendrait chacune des quatre journées finales littéralement haletantes.

Mettant provisoirement entre parenthèses leurs duels respectifs en Ligue des champions, où il leur faudra tous deux renverser la situation face au Bayern (défaite 2-1) et à Chelsea (défaite 1-0), Real et Barça se retrouvent donc au Camp Nou.

Le Clasico en chiffres

BILAN DES CLASICOS - Actuellement à égalité parfaite au bilan des clasicos -86 victoires chacun-, Real ou Barça peuvent reprendre l'avantage samedi soir. Entre les entraîneurs des deux équipes, Guardiola et Mourinho, la balance est beaucoup plus inégale. Sur 10 affrontements, "Pep" présente pour l'instant un bilan impressionnant: 5 victoires, 4 nuls et seulement une défaite, celle de la finale de la Coupe du Roi (1-0) la saison dernière.

BUDGETS - Dans ce domaine, il y a plus ou moins match nul entre Madrid et Barcelone. Le club merengue annonce pour 2011/2012 un budget de l'ordre de 490 millions d'euros, là où les Blaugrana tablent eux sur 461 millions d'euros.

SALAIRES LES PLUS ELEVES - Les plus gros pactoles des deux équipes vont évidemment à leurs deux stars: le Madrilène Ronaldo se voit verser 13 millions d'euros par an, là où le Blaugrana Messi en reçoit 10,5. La Pulga ("la puce") se refait pourtant sur les contrats publicitaires: le triple Ballon d'Or perçoit ainsi 21 M d'euros annuels via les annonceurs, quand le Portugais en recueille 15,5. 

DETTES - Machines à rêve sur le terrain, les deux clubs sont plutôt des cancres dans leurs comptes. Si l'on prend leur dette globale, le Real accuse ainsi un trou de 590 millions d'euros, contre 578 pour le Barça. 

AUDIENCES - Mediapro, l'entreprise détentrice des droits de la Liga, table sur une audience de 400 millions de spectateurs. 300 professionnels de l'audiovisuel seront mobilisés pour retransmettre la rencontre au Camp Nou et 34 caméras capteront les moindres faits et gestes de Messi, Ronaldo and co sur le rectangle vert.

La tension, compte tenu de l'enjeu, est palpable. Elle l'est particulièrement dans le camp d'un Real Madrid dont le dernier titre en Liga remonte à 2008.

Symptôme de crispation ou de concentration extrêmes, toujours est-il que Mourinho s'est terré avant ce clasico dans un profond silence.

Hormis en Ligue des champions (où le protocole imposé par l'UEFA l'y oblige) l'entraîneur des Merengue n'est ainsi plus apparu en conférence de presse depuis le 31 mars dernier, à l'issue du match contre l'Osasuna Pampelune (victoire des Merengue 5-1).

Samedi, l'entraîneur adjoint de la Maison Blanche Aitor Karanka, dépêché face à la presse au lieu de Mourinho, en a lui aussi dit le moins possible.

Tout juste le messager de "Mou" a-t-il assuré que dans le dilemme entre partir à l'assaut des Blaugrana et jouer un match nul qui suffit a priori aux Blancs, les Merengue choisiraient la première option.

"Nous ne changerons rien à notre manière de jouer. Face au Barça, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour attaquer et gagner".

Tentation défensive

A en croire Karanka, les Blancs se présenteront donc samedi avec une composition d'équipe offensive, comme celle qui avait mis en difficulté les Catalans, en janvier, lors du quart de finale retour de Coupe du Roi (2-2).

Mais compte tenu du penchant défensif de Mourinho, la solution du milieu à trois, qui verrait alors le retour d'un Lassana Diarra qui n'a plus joué depuis huit matches, n'est pas à écarter.

Après tout, la seule victoire de "Mou" face à "Pep" -celle de la finale de Coupe du Roi 2011 (1-0) obtenue avec un milieu ultra-défensif- continue d'être le référent tactique du Portugais face au Barça.

Pour les Catalans, il n'y a en revanche pas de dilemme qui tienne. Seule la victoire sera belle, samedi, pour des Blaugrana qui envisagent ce match comme une finale avant la lettre.

"Ce n'est pas maintenant que nous allons changer de jeu. Contre le Real, nous allons nous attacher à être plus que jamais protagonistes, à avoir le ballon du début à la fin", a ainsi expliqué Xavi.

Dans l'affrontement du Camp Nou, au milieu des tifos prévoyant une mosaïque en début de match, tous les regards se dirigeront évidemment en premier lieu sur la paire Messi-Ronaldo qui poursuivra son duel acharné pour le titre de meilleur buteur (41 buts chacun).
Si l'Argentin a connu mercredi une petite baisse de régime face à Chelsea, il devrait à nouveau être inspiré face à son "meilleur ennemi", le Real, à qui il a déjà marqué 13 buts en 16 matches. Quant à Ronaldo, son bilan de 5 buts en 12 matches face aux Catalans est rehaussé par ses deux dernières prestations, où il avait à chaque fois fait mouche.