
Le Parlement a adopté une loi empêchant les responsables de haut rang sous l'ère Moubarak, dont l'ancien vice-président Omar Souleimane, de se présenter à la présidentielle. La loi doit encore être promulguée par le Conseil suprême des forces armées.
REUTERS - Le Parlement égyptien, dominé par les islamistes, a adopté jeudi une loi qui exclut les anciens responsables de haut niveau du régime d'Hosni Moubarak de la course à la présidence, ce qui vise à empêcher l'ancien chef des services de renseignement Omar Souleimane de se présenter.
Pour entrer en vigueur, cette loi doit encore être promulguée par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir.
Les Frères musulmans, principal groupe au Parlement, ont appelé les Egyptiens à manifester massivement vendredi contre la candidature de dernière minute de celui qui fut pendant deux décennies le maître espion de Moubarak, avant d'être promu à la vice-présidence pendant la "révolution du Nil".
Le texte bloque plus largement la candidature de quiconque a occupé le poste de Premier ministre pendant les dix ans précédant la chute d'Hosni Moubarak, ce qui est le cas d'un autre candidat, Ahmed Chafik, ex-commandant des forces aériennes, qui a pris la tête du gouvernement pendant le soulèvement de janvier 2011.
Elle ne s'applique pas en revanche aux anciens ministres, comme le libéral Amr Moussa, qui a longtemps dirigé la diplomatie égyptienne avant de devenir secrétaire général de la Ligue arabe.
Le premier tour de la présidentielle est programmé les 23 et 24 mai.