Presse internationale, Mardi 10 avril 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, l’expiration du délai accordé par l’Onu à la Syrie pour mettre fin aux massacres de civils, la reprise annoncée des négociations sur le nucléaire iranien, et le sort des femmes pakistanaises.
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On commence cette revue de presse internationale avec l’appel que vient de lancer le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon au régime syrien pour qu'il cesse ses attaques contre des civils.
Il ne reste plus que quelques heures avant que le délai négocié avec l’Onu n’expire, mais écrit ce matin The Independent, délai ou non, négociation ou pas, la Syrie est allée trop loin dans le bain de sang pour que l’un ou l’autre puisse désormais avoir un sens. Aujourd’hui, estime le journal, la méfiance entre le régime syrien et les insurgés est trop grande pour qu’une solution négociée puisse être trouvée, et ce qui vient de se produire à la frontière avec la Turquie, où pour la première fois des tirs en provenance de Syrie ont fait des blessés sur le sol turc, accrédite, d’après The Independent, l’idée que les tentatives de médiation sont vouées à l’échec.
Alors que faire? Quelles peuvent être les clés du changement en Syrie? se demande The Guardian. Le journal évoque la nécessité, prioritaire, pour l’opposition de s’unir et de former un bloc solide, déterminé, à l’image, peut-être, de l’opposition birmane.
On passe maintenant aux négociations sur le nucléaire iranien, qui doivent reprendre à partir de samedi prochain. L'Iran s'est finalement mis d'accord pour reprendre les discussions sur son programme nucléaire à Istanbul, après plus d'un an d'interruption. Une reprise du dialogue qu’évoque ce matin The New York Times, avec pas mal de pessimisme. Le journal parle d’un vrai-faux retour aux discussions de la part des Iraniens, qui s’enhardiraient surtout du recul des Occidentaux en Syrie, tandis qu’il y aurait également des doutes sur la vraie volonté de Barack Obama de faire des concessions aux Iraniens avant l’élection présidentielle de novembre prochain.
Des doutes qu’on retrouve également du côté de Foreign Policy, qui s’interroge également sur les intentions réelles des Etats-Unis, et évoque les fuites souvent contradictoires en provenance de l’Administration Obama.
Il est aussi question ce matin des violences d’hier en Tunisie, où la commémoration de la «journée des martyrs» - en souvenir de la répression de la manifestation du 9 avril 1938 par les troupes françaises - a dégénéré dans la capitale, Tunis. Le magazine Jeune Afrique parle de «scènes comme la capitale n'en avait pas vu depuis plusieurs mois », et dont le président Moncef Marzouki a dénoncé «le degré de violence inacceptable», en évoquant «un bras de fer inacceptable entre l'Etat qui a interdit les manifestations sur l'avenue Bourguiba, et ceux qui ont délibérément enfreint cette interdiction».
On passe maintenant au Pakistan, qui serait devenu, d’après une étude publiée par la Fondation Thomson Reuters, le troisième pays le plus dangereux au monde pour les femmes. C’est une enquête sur laquelle revient le site The Atlantic, qui cite les cas de plus de 1000 femmes tuées dans des crimes d’honneur chaque année.
Les femmes pakistanaises dont il est également question dans The Guardian, qui s’est intéressé de son côté à la dévotion croissante des Pakistanaises issues des classes moyennes. Le journal raconte que le conservatisme religieux toucherait de plus en plus de femmes issues des milieux aisés, et qu’elles seraient aussi de plus en plus nombreuses dans les rangs des partis islamistes.
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