La France et les États-Unis étant à égalité une victoire partout à l'issue de la première journée de leur quart de finale de Coupe Davis à Monte-Carlo, le double opposant ce samedi la paire Llodra-Benneteau aux frères Bryan s'annonce décisif.
AFP - La France et les Etats-Unis sont à égalité une victoire partout dans leur quart de finale de Coupe Davis à l'issue des deux premiers simples dominés par les leaders Jo-Wilfried Tsonga et John Isner, vendredi à Monte Carlo.
Plus que jamais le double s'annonce crucial samedi entre la paire Michaël Llodra-Julien Benneteau et les frères Bob et Mike Bryan.
Les jumeaux, N.1 mondiaux de la spécialité, sont redoutables. Mais les Français auront intérêt à l'emporter pour espérer une troisième demi-finale de suite, sans doute face à l'Espagne qui mène 2-0 contre l'Autriche.
Car la perspective de se retrouver dos au mur avant le choc des N.1 dimanche n'a franchement rien de rassurant après la démonstration de John Isner face à Gilles Simon (6-3, 6-2, 7-5), alors que Jo-Wilfried Tsonga a seulement préservé l'essentiel (7-5, 6-2, 2-6, 6-2) devant le jeune Ryan Harrison.
Déjà vainqueur de Roger Federer sur terre battue au premier tour, Isner a confirmé qu'il était devenu un épouvantail tous terrains et une vraie locomotive pour son équipe, privée d'Andy Roddick, en retrait, et de Mardy Fish, forfait.
"En me réveillant ce matin je sentais que ça allait être un belle journée pour moi et ça a été le cas", a commenté le géant de 2,06 m qui, malgré un service moins performant que d'habitude (9 aces et 8 double-fautes), a surclassé un Simon dépassé pour son premier grand match de Coupe Davis en France.
Arrivé sur le tard mardi après le forfait de Gaël Monfils, Simon est longtemps apparu inhibé et sans solution tactique face aux frappes fulgurantes de son adversaire qui a tenté d'abréger les points au maximum.
C'est seulement au troisième set que, plus agressif, il est sorti de sa coquille pour s'offrir plusieurs ouvertures avec une balle de 5-3 et même une balle de set à 5-4 sur le service d'Isner, écartée d'un coup droit supersonique.
"La Coupe Davis, c'est difficile"
Mais au jeu suivant c'est l'Américain qui a réussi le break sur un réflexe étonnant au filet en conclusion d'un point magnifique.
Au final, le Français n'a jamais réussi à prendre le service d'Isner alors qu'il a perdu le sien quatre fois pour un revers qui le conforte dans ses doutes.
En sept simples à enjeu en Coupe Davis, le N.2 français n'en a remporté qu'un seul, en 2011 face au vétéran autrichien Stefan Koubek. Le bilan devient pesant.
"La Coupe Davis, c'est difficile", a-t-il réagi. "A chaque fois on joue des adversaires qui tiennent la route aussi. Je n'ai pas à rougir non plus. Maintenant la rencontre n'est pas encore finie et si jamais je dois retourner sur le court à 2-2 j'espère que ce sera une autre histoire."
Avec Tsonga, c'est un peu l'inverse. Même sans bien jouer, il a remporté son huitième simple à enjeu en neuf matches de Coupe Davis.
Emprunté pour ses premiers pas sur terre battue de l'année, le N.1 français a commis beaucoup de fautes directes (53) mais a su serrer la vis quand il le fallait, avec notamment de belles incursions au filet (33 points sur 44).
"Le plus important était de ramener ce point. J'aurais pu devenir complètement fou sur certains points. Mais j'ai continué à rester dedans", a-t-il réagi.
Satisfait d'avoir tenu son rang face à un joueur classé soixante places derrière lui, le N.6 mondial savait cependant très bien que Harrison, nerveux au point de fracasser deux raquettes en un jeu, était un adversaire nettement plus indulgent que ne risque de l'être Isner dimanche.
"J'espère jouer mieux que ça au prochain match", a dit le N.1 français. Cela pourrait même être indispensable.