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On commence cette revue de presse internationale avec le 20e anniversaire du début de la guerre de Bosnie qui aura lieu demain, un conflit qui a duré trois ans, de 1992 à 1995, et sur lequel revient ce matin The Guardian.

20 ans après le début de la guerre, le journal est retourné à Sarajevo, là où, rappelle The Guardian, les pires crimes que l’Europe ait connus depuis l’ère nazie ont eu lieu. Des crimes qui hantent toujours la Bosnie, évoquée comme un «pays flétri», à la mémoire amère, et qui serait aujourd’hui plus divisé encore qu’il y a 20 ans. Sarajevo, ville autrefois cosmopolite, est devenue presque exclusivement bosniaque: «la haine est devenue pire que ce qu’elle était juste après la guerre, ça ne s’arrange pas, ça empire» dit un habitant.

On passe maintenant aux Etats-Unis, actuellement en pleine campagne présidentielle. Et je vous propose de rester dans The Guardian, qui revient ce matin sur la façon dont Barack Obama est en train de préparer sa réélection. Le candidat démocrate met en place méticuleusement une machine de guerre tout entière dévouée à sa cause. 200 bureaux ont déjà été ouverts à travers tout le pays pour assurer sa victoire, sans parler de l’énorme mobilisation des réseaux sociaux, à l’image de sa campagne de 2008. Bref, une organisation parfaitement huilée qui tranche avec l’agitation et les querelles intestines du camp républicain, d’après le journal, pour qui, ça ne fait pas de doute, Barack Obama a de fortes chances de l’emporter en novembre prochain.

- Pas sûr du tout, analyse de son côté The New York Times, qui explique que les républicains ont le temps de se mobiliser d’ici novembre autour de la candidature de Mitt Romney., et que le duel entre démocrates et républicains risque d’être bien plus serré qu’en 2008, au point, peut-être, de coûter à Barack Obama sa réélection.

Du côté de la presse turque, il est beaucoup question ce matin de l’ouverture du procès, hier de l'auteur du putsch militaire de 1980, Kenan Evren, une procédure sans précédent en Turquie. C’est la première fois que des militaires sont poursuivis pour avoir organisé un coup d’Etat en Turquie. Le coup de force du 12 septembre 1980, qui avait été le troisième coup de force des militaires turcs dans l’histoire du pays, rappelle ce matin le journal Hurryiet, mais aussi le plus sanglant ; puisqu’il avait donné lieu à l’arrestation de centaines de milliers de personnes, tandis qu’une cinquantaine de détenus mouraient exécutés, et des dizaines en prison, sous la torture. Hurryiet évoque un procès en forme de victoire pour la démocratie turque.

Et puis en Russie, l’incarcération d’un groupe de musiciennes anti-Poutine est en train de susciter un certain émoi, relayé depuis hier par Amnesty International. L’association demande la libération de trois jeunes Russes, membres du groupe Pussy Riot, qui encourent 7 ans de détention pour une prière punk anti-Poutine qu’elles ont chantée en février dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, sans l’autorisation du clergé orthodoxe, qui les a ensuite dénoncées aux autorités, rapporte The Independent.

Pour terminer, parce qu’on ne peut pas se quitter comme ça, je vous propose de jeter un cil à cet article du Guardian qui s’est amusé à recenser les appels les plus farfelus reçus par le Foreign Office, le ministère des Affaires étrangères britannique. Mon préféré, c’est ce coup de fil passé aux diplomates pour savoir comment on dit «je t’aime en hongrois». Romantique, non ?

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