
Si la France est parvenue à réduire une partie de son déficit public, la dette continue d'augmenter, passant de 82,3% en 2010 à 85,8% du PIB en 2011, un niveau record.
AFP - La France a réduit son déficit public davantage que prévu en 2011, à 5,2% du PIB, mais la dette publique a continué d'augmenter, davantage qu'attendu, atteignant le niveau record de 85,8% du PIB, a annoncé vendredi l'Insee.
Le déficit public, qui comprend les comptes de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale, a été ramené de 7,1% du produit intérieur brut (PIB) à 5,2%, soit la plus forte réduction jamais réalisée par la France.
Le gouvernement s'était engagé auprès de ses partenaires européens sur un objectif de 5,7%, avant d'affirmer, depuis fin janvier, que le déficit 2011 serait plutôt à 5,4% ou 5,3%.
Il doit le ramener à 4,5% cette année puis 3% l'an prochain.
En revanche, la dette publique a continué d'exploser, à 85,8% du PIB en 2011 contre 82,3% en 2010, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques. C'est davantage que prévu par le gouvernement, qui tablait sur une dette à 84,9% l'an dernier.
Dans le détail, les prélèvements obligatoires (impôts, taxes, cotisations...) grimpent de 42,5% du PIB en 2010 à 43,8% l'an dernier, soit un peu plus que les 43,7% prévus. Et les dépenses publiques baissent davantage qu'escompté, de 56,6% du PIB en 2010 à 55,9% en 2011 (au lieu de 56,3% prévus).