Les violences entre des milices libyennes ont repris dans la ville de Sebha, dans le sud du pays, après un court cessez-le-feu instauré mercredi. Depuis dimanche, les combats qui opposent ces tribus arabes ont fait près de 50 morts.
REUTERS - Des milices libyennes rivales qui avaient conclu un cessez-le-feu mercredi à Sebha, la quatrième ville du pays située dans le Sud, ont repris les armes quelques heures plus tard, après trois jours d'affrontements qui ont fait près de 50 morts.
Des représentants des guerriers toubous et des anciens combattants anti-kadhafistes de Sebha s'étaient mis d'accord mercredi pour cesser les combats qui les opposent depuis dimanche, mais les tirs ont repris quelques heures plus tard. "Certains de ceux qui ont perdu un membre de leur famille dans les affrontements n'étaient pas contents, ce qui a entraîné une reprise des affrontements", a déclaré un combattant de Sebha.
Les heurts ont fait cinq morts et 31 blessés mercredi, a précisé Ibrahim Misbah, médecin à l'hôpital régional.
Le porte-parole du gouvernement a annoncé mercredi que 3.000 soldats et gardes-frontière avaient été envoyés dans la région.
Les heurts auraient éclaté après la tentative de vol d'une voiture appartenant à un milicien de Sebha par des combattants toubous, a précisé Moussa al Koni, représentant des Toubous au sein du Conseil national de transition (CNT).
L'armée avait dépêché lundi 300 soldats pour tenter de ramener le calme dans la ville, dont les événements illustrent les difficultés auxquelles se heurtent les nouvelles autorités
pour rétablir l'ordre.
En février, des dizaines de personnes avaient péri dans des combats entre tribus dans la province de Koufra, dans le sud-est du pays. L'armée était intervenue pour faire cesser ces affrontements.