L’AC Milan et le FC Barcelone ont offert un beau spectacle lors du plus attendu des quarts de finale aller de la Ligue des Champions. Le match s'est soldé par un nul (0-0) mais les Catalans semblent les mieux placés pour se qualifier en demi-finale.
AFP - L'AC Milan a bien résisté au FC Barcelone (0-0) dans un très beau quart de finale aller de Ligue des champions entre deux écoles de football, mercredi à San Siro, mais les Catalans ont eu les meilleures occasions et restent mieux placés pour la qualification.
Un vrai choc des cultures. A la flamboyance du jeu catalan, les Lombards ont répondu par la tactique "à l'italienne": attendre, et frapper vite en contres. Massimiliano Allegri a visiblement adopté la stratégie qui avait réussi à l'Inter de José Mourinho il y a deux ans.
Mais le Milan n'a pas exploité ses ballons d'attaque aussi bien que l'avait fait l'Inter 2010 pour éliminer la Barça (3-1 à San Siro). Il a toujours manqué un brin de justesse dans le dernier geste, comme ce contrôle raté de Zlatan Ibrahimovic dans la surface (57), puni d'une contre-attaque qui a coûté un carton jaune à Alessandro Nesta pour avoir arrêté irrégulièrement Messi.
Stephan El-Shaarawy a aussi manqué un centre après un sombrero sur Gerard Piqué (63).
Dès la 3e minute, les "Rossoneri" s'étaient déjà créé une double occasion énorme, mais Kevin-Prince Boateng a pris trop de temps pour armer son tir et a été contré, puis Robinho a fait une "Robinho", une frappe dans les nuages devant le but, déclenchant un hurlement de frustration de San Siro.
Ibra pas extra
La même clameur a accompagné une autre balle en or mal négociée par "Ibra" devant Victor Valdes après une passe délicieuse de Clarence Seedorf (16).
Le Suédois n'a pas été extraordinaire, à l'image de cette action, et a fait quelques mauvais choix. Son duel avec Lionel Messi a fait moins d'étincelles qu'attendu, la "Pulga" (puce) étant surveillée par ses chiens de garde de la défense milanaise.
Messi a toutefois pris sa chance à plusieurs reprises, marquant même - mais hors-jeu (18), puis Abbiati a bloqué son tir (25) et Massimo Ambrosini, qui lui a tout de même chipé quelques ballons, a contré une de ses frappes (76).
Et sans un arrêt de Christian Abbiati à la 88e minute, toujours devant Messi, le Milan serait dans une position bien plus difficile.
Le Chilien Alexis Sanchez, évoluant le plus souvent en pointe, a aussi placé quelques piques, mais, sur sa meilleure occasion, un miraculeux retour de Luca Antonini a encore sauvé le Milan (35).
Comme le Milan n'a pas autant attaqué qu'il l'avait promis, ni autant que lors de la phase de poules (victoire 3-2 du Barça à Milan), les Catalans se sont procuré davantage d'occasions grâce à leur incroyable maîtrise collective de la balle.
Malgré l'absence de but, le spectacle a été remarquable. Et le Milan n'a pas dit son dernier mot.