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Un dispositif de sécurité sans précédent mis en place en Midi-Pyrénées

Après la tuerie de Toulouse, le président Nicolas Sarkozy a annoncé ce lundi la mise en place d'un dispositif exceptionnel de sécurité dans la région Midi-Pyrénées. Le plan Vigipirate écarlate est une première sur le territoire français.

AFP - Le niveau d'alerte "écarlate" de Vigipirate activé lundi en Midi-Pyrénées par Nicolas Sarkozy, une première en France, est le niveau le plus élevé destiné à prévenir un risque d'attentats majeurs, "avec des mesures particulièrement contraignantes".

C'est le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), service du Premier ministre, qui est chargé de la planification et de la mise à jour des plans Vigipirate, Piratair, Piratox ...

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Plusieurs pistes envisagées dont celle d'un tueur néonazi
Un dispositif de sécurité sans précédent mis en place en Midi-Pyrénées

Vigipirate, destiné à faire face à une menace terroriste, a été conçu en 1978, relève le site du SGDSN, alors que l'Europe était confrontée à une vague d'actions terroristes. Six versions se sont succédé et le plan a été refondu après le 11-Septembre. La dernière version du plan, en vigueur depuis janvier 2007, est "fondée sur le postulat que la menace terroriste doit désormais être considérée comme permanente", souligne le SGDSN.

La création d'un code couleur pour les niveaux d'alerte (jaune, orange, rouge, écarlate) en 2003 "a permis de rendre le dispositif très lisible, facilitant une réelle prise de conscience par la population", selon le SGDSN.

Depuis le 7 juillet 2005, date des attentats à Londres, le niveau d'alerte Vigipirate a constamment été maintenu au rouge.

Vigipirate associe l'action des forces armées et de la police sur les sites sensibles. Les patrouilles mixtes armées-police sont assurées de 07H00 à 22H00.

Le niveau "écarlate" vise selon le ministère de l'Intérieur à "prévenir le risque d'attentats majeurs (simultanés ou non), mettre en place les moyens de secours et de riposte appropriés, des mesures particulièrement contraignantes pouvant être mises en oeuvre, protéger les institutions et assurer la continuité de l'action gouvernementale".

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"Je suis parti me cacher dans les caves de l'école" - 19/02 12/00 (GMT+1)

Le niveau "écarlate" est le dernier niveau avant l'application des mesures d'exception prévues par la Constitution de 1958 (article 16, état d'urgence). Il comprend notamment des visites et contrôles d'accès aux trains grandes lignes, restrictions ou interdictions de circulation dans les tunnels, l'arrêt du trafic aérien civil, la limitation ou arrêt de la distribution de l'eau du robinet et la mise en place d'un réseau de substitution.

Au niveau "écarlate", le plan Vigipirate peut également impliquer d'autres mesures telles que la suspension des transports urbains, particulièrement souterrains, dans toutes ou une partie des villes de France, ou la suspension de toute activité scolaire.

Mais selon des experts, le niveau "écarlate" est si contraignant qu'il doit être réservé à prévenir une menace précise et imminente.

Au niveau inférieur, couleur "rouge", Vigipirate prévoit notamment des contrôles aléatoires d'accès aux trains, des patrouilles dans les TGV, la restriction ou l'interdiction de vastes portions de l'espace aérien et la constitution de stocks d'eau potable.

D'après le ministère de l'Intérieur, il s'agit alors de prendre les mesures nécessaires pour prévenir le risque avéré d'un ou plusieurs attentats graves et mettre en place les moyens de secours et de riposte appropriés, en acceptant les contraintes imposées à l'activité sociale et économique.

Le premier niveau "jaune" consiste à "accentuer la vigilance, face à des risques réels mais encore imprécis par des mesures locales, tandis que le niveau "orange" vise à "prévenir le risque d'une action terroriste considérée comme plausible".

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a inspecté lundi soir le dispositif de sécurité mis en place à Toulouse pour prévenir une nouvelle attaque, possible selon lui, après la tuerie dans une école juive et l'assassinat de trois parachutistes.

"Nous sommes inquiets sur l'éventualite qu'il ait envie de commettre un quatrième attentat", a dit M. Guéant en parlant du tueur au scooter au cours d'une tournée à la gare et devant un collège.
 

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Retour sur les faits
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