Premier sumo professionnel africain, l’Égyptien Abdelrahman Ahmed Shaalan a officiellement commencé sa carrière ce mardi, au grand Tournoi du printemps d'Osaka, au Japon.
Âgé de 20 ans, Abdelrahman Ahmed Shaalan - dont le nom sur le ring est "Osunaarashi" ("forte tempête de sable") - a attendu le 3e jour du célèbre Tournoi du printemps pour faire souffler un vent nouveau sur la compétition.
Pour ses débuts, cet Égyptien, qui est le premier sumo professionnel africain, s'est imposé face au Japonais Yuya Fukuzato, 18 ans. "C'était très excitant", a déclaré à l'issue du combat Abdelrahman Ahmed Shaalan, qui appartient à l'école (Heya) Ōtake. "Aujourd'hui marque le lancement de ma carrière en tant que sumotori."
Pour Philippe Bezard-Falgas, spécialiste de ce sport ancestral, "même si le sumo professionnel japonais s'internationalise depuis plus de 20 ans avec des lutteurs mongols, géorgiens, bulgares, russes, estoniens, coréens, l'apparition d'un lutteur égyptien est une première dans ce monde fermé".
Abdelrahman Ahmed Shaalan (1,89 m pour 145 kg) a commencé le sumo à l’âge de 15 ans et a très vite progressé, obtenant en 2008 la médaille de bronze aux Championnats du monde juniors.
En octobre 2011, l’Égyptien a fait le grand saut en rejoignant la célèbre école japonaise Ōtake. Un choix qui lui a permis de passer les tests physiques en janvier pour devenir professionnel.
"À l'heure actuelle, il est classé 'mae-zumo', c'est-à-dire débutant non confirmé, et il n'a donc pas intégré le classement officiel des lutteurs", précise Philippe Bezard-Falgas.
La route vers les sommets de ce sport millénaire s’annonce donc encore très longue pour Abdelrahman Ahmed Shaalan qui nourrit néanmoins de grandes ambitions. "Mon rêve est de devenir un véritable champion ("Yokozuna")."
Et pourquoi pas au Japon, où l’Égyptien espère vivre un nouveau "printemps arabe" et marquer ainsi de son empreinte le ring de l’Osaka Prefectural Gymnasium ?