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La rébellion syrienne repoussée vers la Turquie

Depuis la chute de Baba Amr, bastion des rebelles à Homs, l’armée syrienne libre se trouve affaiblie et isolée. L’armée régulière exerce sur les rebelles une telle traque qu’ils se trouvent parfois obligés de se replier en Turquie. Reportage.

Depuis que l’armée syrienne régulière a donné ce qui est désormais appelé "l’assaut final à Homs" et qu'elle a repris le quartier de Baba Amr, elle accentue la pression sur les autres poches de résistance dans le pays.

Plusieurs villes de la province de Homs sont sous le feu des bombardements, comme Rastane, à 20 km de Homs. Idem en ce qui concerne la région d’Idleb, non loin de la frontière turque. L’avancée des forces de Bachar el-Assad est telle que nombre de rebelles et de déserteurs sont obligés de trouver refuge en Turquie, le pays servant, depuis le début du conflit, de base arrière à l’Armée syrienne libre.

Le faible soutien de la communauté internationale

Les correspondants de France 24, Assia Shihab et Kadir Demir, se sont rendus à la frontière turco-syrienne pour rencontrer ces combattants de l’ASL, dont la tâche est devenue d’autant plus difficile qu’ils ne bénéficient que de peu de soutien de la part de la communauté internationale.

Malgré les revers essuyés et un repli vers la Turquie, les déserteurs qui composent l’ASL affichent leur détermination : "On continue de protéger la frontière et à aider nos frères blessés, en les transportant en Turquie. On regarde aussi où les soldats syriens posent des mines et on prévient les gens", explique un combattant qui se fait appeler "Abou Ali".

Il se plaint toutefois d'un manque de moyens. "On n'a que des armes légères, des pistolets et des kalachnikovs, pas plus de que ça. On n'a aucune arme lourde", déplore-t-il.

Une armée libre sous-équipée

Sous-équipés par rapport à l’armée régulière, les membres de l’armée syrienne libre disposent d’une marge de manœuvre limitée. Le manque d’armes est leur principal problème.

Les rebelles, qui témoignent impuissants de l'avancée de l'armée syrienne, ne comprennent pas le refus de Washington de leur apporter un soutien militaire. Et se sentent plus isolés que jamais.

Ils n’ont de cesse de demander à la communauté internationale de les aider en ce sens. "On ne peut faire tomber le régime sans armes", s’indigne un autre de ces combattants, au micro de la journaliste de France 24.