Surpris par l'Apoel Nicosie, Lyon a quitté la Ligue des champions dès les huitièmes de finale, s'inclinant aux tirs au but (1-0, 4 à 3 t.a.b) face aux Chypriotes qui se qualifient, pour la première fois, pour un quart dans cette compétition.
REUTERS - L’Olympique lyonnais a dit adieu prématurément à la Ligue des champions mercredi en se faisant éliminer dès les huitièmes de finale par les surprenants Chypriotes de l’APOEL Nicosie aux tirs au but (1-1 sur l’ensemble des deux matches, 4 tab à 3).
Vainqueurs du match aller 1-0 à Gerland, les hommes de Rémi Garde se présentaient pourtant au GSP stadium avec le costume de favoris mais une mauvaise entame de match, sanctionnée par un but précoce (9e), et une incapacité à trouver la faille dans la défense adverse ont condamné l’OL à broyer du noir.
Avec un score de 1-0 au terme de la prolongation, une bouillante séance de tirs au but a vu craquer le jeune Alexandre Lacazette, sa tentative étant repoussée par le portier chypriote, puis Michel Bastos, touché par le même sort.
Loin des larmes lyonnaises s’est écrite une page d’histoire car avec ce succès, l’APOEL a offert à tout un peuple un bonheur immense, celui d’être le premier club chypriote à se qualifier pour un quart de finale de la Ligue des champions.
« C’est une grande déception, une désillusion (...) Mais on a joué contre une bonne équipe, cela ne parle à personne l’APOEL Nicosie mais ce soir, on a vu que c’est une équipe qui avait sa place en huitième et donc maintenant sa place en quart », a estimé à l’issue de la rencontre l’entraîneur lyonnais Rémi Garde.
A la peine en championnat, septième à sept points du premier strapontin disponible pour la prochaine Ligue des champions, l’OL s’apprête à retrouver la France avec des valises lourdes de regrets et de déceptions, avec pour l’heure comme seules consolations une finale de la Coupe de la Ligue à jouer contre Marseille mi-avril et un quart de Coupe France à venir contre le PSG.
Malgré cette situation délicate, Rémi Garde ne veut pas céder à la sinistrose.
« Être abattu ne va pas nous faire avancer maintenant. Personne n’est content ce soir, maintenant il faut passer à autre chose », a-t-il expliqué aux micros de Canal+.
« On n’aura pas trop le temps de réfléchir puisqu’on a déjà un joli cadeau qui nous attend dans 48h avec la réception de Lille en championnat », a-t-il ajouté.
« C’est très dur»
Les Lyonnais se sont placés dans une situation délicate dès les premières minutes de jeu en encaissant un but très tôt après une perte de balle de Bakary Koné aux abords de la surface de séparation rhodanienne.
Ce ballon perdu a vite été exploité côté droit pour se transformer en un centre rasant, dans le dos de Cris et d’Anthony Réveillère, avec à la réception Gustavo Manduca, premier buteur de la soirée (9e).
Cueillis à froid par cette ouverture du score précoce, les hommes de Rémi Garde ont laissé passer un premier quart d’heure de folie chypriote pour ensuite prendre le jeu à leur compte.
Avec sagesse et expérience, les Lyonnais ont alors commencé à se créer plusieurs situations dangereuses, notamment sur coups francs par l’intermédiaire de Michel Bastos (20e) et d’Ederson (25e).
Au retour des vestiaires, l’OL est retombé dans ses travers de la première période en se faisant souvent surprendre par des Chypriotes audacieux et sans complexe, à l’image de ce coup franc dévié de la tête par Aly Cissokho in extremis sur la barre transversale du gardien des Bleus, Hugo Lloris (55e).
Au terme d’une deuxième mi-temps terne et hachée, l’égalité parfaite à l’issue des deux rencontres a débouché sur une prolongation durant laquelle chaque équipe s’est livrée à un jeu d’attaque-défense stérile, les attaquants manquant souvent de lucidité dans le dernier geste.
L’expulsion de l’unique buteur de la soirée à la 115e pour une faute sur Alexandre Lacazette n’a rien changé, l’OL ne tirant pas parti de ce court moment de supériorité numérique.
Au moment d’aborder la fatidique séance des tirs aux buts, les joueurs de l’OL ont semblé unis et concentrés comme jamais.
Mais après des tentatives transformées par Kim Källström, Lisandro Lopez et Bafétimbi Gomis, la machine s’est enrayée et l’APOEL s’est qualifié, sans même avoir besoin de tenter son dernier tir au but.
Au coup de sifflet final, Kim Källström a décrypté cette élimination comme le fruit d’un manque de réalisme au match aller à Gerland.
« Sur les deux matches, on aurait dû mieux faire, marquer plus de buts à Lyon. Aujourd’hui c’était très serré, cela aurait pu basculer dans les deux sens », a analysé l’international suédois.
« C’est très dur. On est dans une situation difficile (...) Mais il faut continuer de travailler et se battre jusqu’à la fin de saison », a-t-il promis.