La plus grande banque européenne par capitalisation, la Britannique HSBC, a annoncé lundi une baisse de 70 % de son bénéfice net annuel. Elle va procéder à une hausse record de son capital, ainsi qu'à 6 100 licenciements aux États-Unis.
AFP - La banque britannique HSBC, plus grande banque d'Europe par la capitalisation, a annoncé lundi une augmentation de capital de 12,5 milliards de livres (14,1 milliards d'euros) après avoir enregistré une chute de 70% de son bénéfice net à 5,728 milliards de dollars en 2008.
Cette augmentation de capital est la plus grosse jamais réalisée en Grande-Bretagne. Elle est due notamment à des dépréciations d'écarts d'acquisition massives.
HSBC a annoncé aussi la fermeture de l’activité des prêts à la consommation aux Etats-Unis par les marques HFC et Beneficial, et la fermeture de la majorité du réseau de ces deux marques. Cela aboutira à la suppression de 6.100 emplois aux Etats-Unis.
HSBC a indiqué que ses charges pour dépréciation de prêts et autres provisions pour risque de crédit s’étaient élevées à 24,937 milliards de dollars USD en 2008, en hausse de 7,695 milliards par rapport à 2007.
"2008 a été l’année la plus extraordinaire depuis près d’un demi-siècle pour l’économie mondiale et l’industrie financière", a constaté le président Stephen Green.
"Elle marque l’avènement de la première crise de l’ère de la titrisation mondiale et aussi la première crise de l’économie +just in time+, dans la mesure où les effets de la crise financière se sont rapidement propagés à l’économie réelle", a-t-il ajouté.
"Le secteur bancaire a commis plusieurs erreurs", a-t-il reconnu. "Il est important de souvenir que de nombreux banquiers ont eu le souci quotidien d’apporter les meilleurs services à leurs clients, mais nous devons également reconnaître qu’un trop grand nombre d’acteurs du secteur ont profondément nui à sa réputation", selon M. Green.
En particulier, "beaucoup ont vendu des produits inadaptés de façon inadaptée" et "les politiques de rémunération ont échappé à tout contrôle et des mesures d'incitation pernicieuses ont conduit à des pratiques dangereuses", a-t-il admis.
"Le secteur doit revenir à des pratiques correctes et appropriées dans l'exercice de ses activités", a-t-il encore estimé.