
Quelque 150 ONG demandent aux participants à la conférence de Tunis sur la Syrie qui se tient ce vendredi de "faire pression" sur Damas. En Tunisie, pays arabes et occidentaux doivent réfléchir aux moyens de venir en aide au peuple syrien.
AFP - Près de 150 organisations non gouvernementales ont appelé jeudi les pays qui se réunissent vendredi à Tunis pour examiner les moyens de venir en aide au peuple syrien à "faire pression" pour mettre un terme aux violences en Syrie.
"La crainte d'une guerre civile s'amplifiant, les Amis de la Syrie devraient faire pression sur tous les groupes utilisant illégalement la force contre les civils, afin de stopper ces actes de violence", disent ces 143 ONG dont Human Rights Watch (HRW), la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) et de nombreuses organisations arabes égyptiennes, soudanaises, yéménites ou tunisiennes.
"Nous exhortons les membres de la conférence à réitérer un appel unanime adressé aux autorités syriennes pour que celles-ci s'engagent à respecter" le plan de la Ligue arabe" prévoyant l'arrêt total des violences, la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes, et à "appliquer et veiller à l'exécution du toutes les sanctions en vigueur ciblant les autorités syriennes", déclarent-elles dans un communiqué.
Elles demandent également aux participants à la conférence d'"exhorter le gouvernement syrien et les groupes armés à faciliter la mise en oeuvre d'une aide humanitaire d'urgence indépendante et impartiale (...) et permettre l'évacuation des blessés se trouvant dans les zones de violences", et à "demander un accès effectif pour les organisations humanitaires, les journalistes ainsi que pour les défenseurs des droits de l'Homme afin de pouvoir suivre la situation sur le terrain".
Les représentants de plus de soixante pays sont attendus à Tunis pour "adresser un message clair" au régime syrien, sommé de "cesser les tueries", et exhorter l'opposition à s'unir en vue d'une éventuelle future reconnaissance.
Organisée par la Ligue arabe, cette conférence réunit tous les pays arabes et occidentaux impliqués dans le dossier, ainsi que les différentes composantes de l'opposition syrienne. Mais elle se tiendra sans la Russie et probablement sans la Chine, soutiens indéfectibles du régime de Bachar al-Assad opposés à toute "ingérence extérieure" en Syrie.