Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s’est déclaré confiant pour trouver un terrain d’entente avec la Russie afin de mettre un terme aux violences en Syrie. Son homologue russe s’est dit "ouvert au dialogue".
AFP - L'arrêt des massacres en Syrie est le point qui pourrait permettre à la communauté internationale de s'accorder, a estimé jeudi à Vienne le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, alors qu'une rencontre avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, n'a pas apporté d'avancée, Moscou continuant à soutenir le régime du président Bachar al-Assad.
"Nous pouvons peut-être nous retrouver sur un objectif de très court terme, sur l'arrêt des massacres", a déclaré le chef de la diplomatie française lors d'une conférence de presse.
"Il faut tout faire pour que la violence cesse et qu'une aide humanitaire importante soit apportée à la population syrienne, qui est dans une situation épouvantable", a insisté Alain Juppé, qui participe à Vienne à la 3e conférence ministérielle du Pacte de Paris, signé en 2003, pour la lutte contre le trafic de drogue en Afghanistan.
M. Juppé s'est entretenu dans la matinée avec M. Lavrov, qui a de nouveau refusé de se prononcer sur la proposition française de créer des "corridors humanitaires" pour aider les populations, tout en se disant ouvert au dialogue.
"Il n'y a pas eu de discussion concrète à propos de l'initiative française. De ce qu'ils ont dit, ils n'ont rien de concret pour le moment", a déclaré de son côté le vice-ministre russe des Affaires étrangères russe, Guennadi Gatilov, à l'agence de presse russe Interfax.
La communauté internationale est divisée sur la question de la Syrie, Moscou et Pékin ayant déjà opposé à deux reprises leur veto au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) sur des résolutions de condamnation du régime syrien.