
Au lendemain de l'annonce de sa candidature sur la chaîne TF1, Nicolas Sarkozy part sur le terrain. Ce jeudi, le président-candidat, dont le slogan est "La France forte", doit tenir son premier meeting de campagne à Annecy.
AFP - Nicolas Sarkozy étrenne jeudi en Haute-Savoie son costume de candidat à la présidentielle 2012, au lendemain de sa déclaration officielle sur TF1, en visitant une fromagerie alpine et en tenant son premier meeting de campagne à Annecy.
La veille, veste noire, cravate sombre, le chef de l'Etat qui aspire à le demeurer a dit "oui". "Oui, je suis candidat à l'élection présidentielle", décision prise depuis "plusieurs semaines". Il se sent, a-t-il expliqué, comme un capitaine d'un bateau secoué par la tempête. Abandonner la barre, ce serait comme "un abandon de poste".
Le président-candidat, dont le slogan est "La France forte", et qui veut mettre la valeur travail au centre de sa campagne, est attendu à 12H45 à Annecy pour un déjeuner avec des "personnalités savoyardes".
Il se rend à 15H45 à Vallières (Haute-Savoie) pour une visite de la fromagerie Chabert, entreprise familiale qui produit reblochon, tome et Beaufort.
Sa première réunion publique post-candidature, il la tient à partir de 18H30 à l'Arcadium d'Annecy, où quelque 1.500 personnes sont attendues.
La Haute-Savoie est un département ancré à droite. Le maire d'Annecy, Jean-Luc Rigaut, est Nouveau centre, et celui de la commune limitrophe d'Annecy-le-Vieux n'est autre que le président UMP de l'Assemblée antionale Bernard Accoyer, qui sera présent à ses côtés.
En revanche, "il n'a jamais été question pour M. Sarkozy de se rendre sur le plateau des Glières", haut-lieu de la Résistance, a-t-on affirmé de source proche de l'UMP.
Chaque année de son mandat, M. Sarkozy s'y est rendu pour rendre hommage aux cent jeunes résistants qui y furent tués en mars 1944 en combattant les Allemands.
François Hollande, pour sa part, se rend dans "sa" Corrèze pour y présider une séance du Conseil générél. Nicolas Sarkozy n'a pas manqué mercredi soir d'égratigner sa volonté de réenchanter "le rêve français" ("j'en ai vu dans ma longue carrière politique des hommes politiques qui parlent de rêve, ça se termine toujours en cauchemar"). En meeting dans sa ville natale de Rouen, M. Hollande n'avait pas été en reste. Pour lui, le "président-candidat" devenu "candidat-président" devrait "présenter ses excuses" pour le "fiasco" que représente son quinquennat.