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Le procès de Ratko Mladic s'ouvrira le 14 mai à La Haye

Le procès de l'ex-chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic s'ouvrira le 14 mai, a annoncé le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Il est notamment poursuivi pour son rôle dans le massacre de Srebrenica, en 1995.

AFP - Le procès de l'ex-chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic, accusé de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité lors de la guerre de Bosnie (1992-1995), s'ouvrira le 14 mai, a annoncé mercredi le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).

"Le procès débutera le lundi 14 mai 2012 avec la déclaration liminaire de l'accusation", ont ordonné les juges du TPIY dans une décision rendue publique. L'accusation présentera 410 témoignages dans le procès, a-t-elle annoncé vendredi dans un document publié par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).

"La liste de témoins de l'accusation compte les témoignages de 410 témoins. 385 d'entre eux sont des témoins des faits et 25 sont des experts", a indiqué le bureau du procureur du TPIY dans le document.

L'accusation envisage de demander à 158 témoins des faits et à dix experts de témoigner durant le procès à La Haye, sous réserve des décisions des juges, durant environ 200 heures, poursuit le texte. Les autres témoignages seront présentés par écrit.

Le dossier de l'accusation comporte 27.906 "pièces à conviction", principalement des documents de l'armée et du gouvernement des Serbes de Bosnie, des documents concernant la découverte et l'identification des restes des victimes ainsi que les carnets personnels de Ratko Mladic et des enregistrements audio et vidéo, selon la même source.

La défense de Ratko Mladic avait affirmé le 19 janvier ne pas être en mesure d'être prête pour le procès avant le mois d'octobre alors que, lors d'une précédente audience, le juge Alphons Orie avait indiqué que le procès pourrait s'ouvrir le 27 mars.

Arrêté le 26 mai en Serbie après s'être caché pendant seize ans, Ratko Mladic est poursuivi pour onze chefs d'accusation de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie (1992-1995).

Il est notamment poursuivi pour son rôle dans le massacre de quelque 8.000 Musulmans à Srebrenica en juillet 1995, le pire commis en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.