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"A droite, toute !"

Presse française, Lundi 13 février. Au menu de la presse française ce matin, l’annonce imminente de la candidature de Nicolas Sarkozy, qui amorce un net virage à droite, en proposant deux référendums, sur le chômage et l’immigration - ce qui lui vaut d’être accusé de chasser sur les terres du FN, par la gauche et les centristes.

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L’annonce imminente de la candidature de Nicolas Sarkozy est partout dans la presse ce matin.

C’est bientôt la fin de l’interminable suspense, et c’est pour cette semaine. Quand exactement ? - On ne sait pas encore, mais le Figaro évoque une annonce «dans les prochains jours», «entre aujourd’hui et jeudi», et ce sera parti pour «un combat frontal» prévient le journal, qui reconnaît que «sur le papier, tout est contre Nicolas Sarkozy: les sondages, la crise, la mélancolie générale et le fait que partout en Europe les sortants sont sortis». Tout est contre lui, mais d’après le Figaro, «Nicolas Sarkozy y croit».

Nicolas Sarkozy déterminé, prêt à mettre le treillis, c’est aussi ce matin à la Une du Parisien, qui revient sur la veillée d’armes qui se tient en ce moment à l’Elysée. Tout serait prêt, et le plan de bataille, ce serait d’abord «un démarrage très à droite de la campagne, avec la proposition choc d’organiser deux référendums, sur le chômage et l’immigration, pour consolider et rassurer l’électorat de droite».

Nicolas Sarkozy vient d’annoncer un message fort à l’électorat de droite pour son début de campagne, une stratégie perçue comme une volonté de capter l’électorat du FN. La gauche l’accuse de vouloir surtout chasser sur les terres de Marine Le Pen. Nicolas Sarkozy «candidat jusqu’à l’extrême», c’est à la Une ce matin de l’Humanité, où l’on voit le président sortant se réchauffer à la flamme du Font national.

La Croix évoque également un «net virage à droite» dont le but serait clair : «reconquérir les électeurs qui pourraient être tentés de donner leur suffrage au FN». Mais le risque de cette stratégie d’après la Croix, c’est que «les centristes ne suivent pas».

Et François Bayrou ne s’y est pas trompé, rapporte Libération, puisque le candidat a tout de suite réagi à cette entrée en campagne droitière en s’adressant aux «humanistes» de la majorité. D’après lui, «aucun des hommes ou des femmes du centre» ne peut accepter qu’on fasse «de l’étranger et du chômeur les coupables de nos maux».

Les deux principaux rivaux de Nicolas Sarkozy, François Hollande et Marine Le Pen, ont quant à eux cherché à minimiser l’annonce de cette entrée en campagne.
Pour François Hollande, rapporte France Soir, pas de surprise dans la séquence de cette semaine: «Ca m’est totalement indifférent», a-t-il dit hier, en ajoutant: «si je regardais de côté, si je me retournais, je perdrais mon temps, donc qu’il fasse ce que bon lui semble !».

Pas d’émoi non plus du côté de Marine Le Pen, qui a attaqué le président sur son terrain de prédilection. «Sarkozy, c’est le monsieur plus de l’immigration», a-t-elle dit, en rappelant, écrit le site atlantico, que Nicolas Sarkozy est en charge de ce dossier depuis maintenant 10 ans.

Pour terminer, un coup d’œil à Libération, qui consacre sa Une à l’annonce de nouvelles d’austérité en Grèce. Le journal se demande jusqu’où les Grecs vont «accepter l’inacceptable», et si nous n’allons pas tous finir par devenir grecs.

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