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Quelque 700 personnes ont commémoré à Paris le cinquantième anniversaire du drame du métro Charonne. Le 8 février 1962, huit personnes y avaient été tuées lors d'une charge de la police contre des manifestants opposés à la guerre d'Algérie.

AFP - Sept cents personnes ont commémoré mercredi à Paris les 50 ans du drame du métro Charonne, où huit personnes ont trouvé la mort dans une charge de la police lors d'une manifestation contre la guerre d'Algérie, a constaté un journaliste de l'AFP.

Une neuvième victime est morte des suites de ses blessures quelques mois après cette manifestation du 8 février 1962. Ces neuf personnes étaient syndiquées à la CGT et huit d'entre elles étaient encartées au PCF.

Le rassemblement de mercredi s'est tenu à l'appel de la CGT et du parti communiste en présence du secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, et du maire PS de Paris, Bertrand Delanoë.

"Un peuple est grand quand il regarde son histoire en face", a assuré M. Delanoë dans un discours tenu à l'entrée du métro Charonne, où le drame s'est noué lorsque la police a violemment chargé une manifestation "contre le fascisme" et "pour la paix en Algérie".

"Charonne, c'est le symbole d'un crime mené par des autorités légales pour des objectifs qui étaient profondément injustes, c'est-à-dire réprimer toute volonté du peuple algérien d'accéder à sa liberté, donc son indépendance", a ajouté le maire de Paris.

"Notre combat continue parce que notre pays doit la vérité et la justice aux victimes de Charonne sur les responsabilités à l'origine de ce massacre", a déclaré M. Thibault lors de son discours, alors que les responsables du drame n'ont jamais été poursuivis.

Le secrétaire national du parti communiste, Pierre Laurent, a estimé que "depuis cinq ans, avec la présidence de Nicolas Sarkozy", la France voyait "le retour de ce vieux clan idéologique qui se gargarise de mythes sur de prétendues vertus de la colonisation", un clan "qui n'a pas manqué une occasion de réhabiliter une honteuse xénophobie d'Etat".

Les manifestants ont ensuite rejoint le cimetière du Père-Lachaise pour se recueillir devant une stèle en l'honneur des victimes.

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