Trois jours après que la Russie a opposé son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est arrivé à Damas pour s'entretenir avec Bachar al-Assad.
AFP - Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est arrivé mardi à Damas pour s'entretenir avec le président syrien, Bachar al-Assad, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.
"Sergueï Lavrov et Mikhaïl Fradkov (chef des services de renseignements extérieurs russe, NDLR) sont arrivés à Damas pour des entretiens avec le président Bachar al-Assad", a précisé le ministère sur son compte Twitter.
Moscou avait annoncé dimanche que M. Lavrov se rendrait à Damas pour évoquer la
Les Etats-Unis ont fermé lundi leur ambassade à Damas et évacué leurs derniers fonctionnaires présents en Syrie, a annoncé le département d'Etat, alors que le président américain Barack Obama disait continuer à croire à une solution diplomatique à la crise.
L'ambassade des Etats-Unis à Damas "a suspendu toutes ses activités à compter du 6 février 2012 compte tenu de la poursuite de la violence et de la détérioration des conditions de sécurité", a indiqué le ministère dans un communiqué. (AFP)
mise en place rapide de "réformes démocratiques indispensables" en Syrie, où la répression des manifestations contre le régime syrien a fait plus de 6.000 morts depuis 11 mois, selon des ONG.
Lundi, M. Lavrov a refusé de dévoiler les objectifs de sa visite en Syrie: "Quand vous partez en mission à la demande du chef de l'Etat, les objectifs de la mission sont en règle générale révélés seulement à la personne à laquelle ils s'adressent", avait-il dit.
Cette visite intervient après le veto de la Russie et de la Chine samedi à l'ONU à un projet de résolution du Conseil de sécurité présenté par les Occidentaux et des pays arabes condamnant la répression en Syrie.
Ce double veto sino-russe a soulevé l'indignation des Occidentaux et de plusieurs pays arabes. Selon plusieurs diplomates et experts occidentaux, ce geste pourrait encourager le président Assad à poursuivre sa répression des opposants syriens. Il a été qualifié de "permis de tuer" par l'opposition syrienne.
La Chine a indiqué mardi espérer que les efforts de médiation de la Russie se révéleraient "payants".
De leur côté, les Etats-Unis ont émis l'espoir que M. Lavrov fasse "bien comprendre au régime" du président syrien Bachar al-Assad combien il est "isolé".