Alors qu'Athènes croule sous le poids de la dette, la classe politique peine à se mettre d'accord sur un deuxième plan de relance. Le ministre des Finances dénonce un manque d'unité "alors que le pays est confronté à une négociation critique".
AFP - Le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, a regretté lundi soir que les partis de la coalition grecque s'affrontent comme si rien ne s'était passé, dénonçant leur manque d'unité face aux négociations avec les créanciers du pays.
Dans un communiqué, il a déclaré que "les partis manquent d'unité alors que le pays est confronté à une négociation critique" avec l'Union européenne et le FMI et que se rapproche "le risque d'un défaut" de paiement d'Athènes le mois prochain.
"Au lieu de se préoccuper de ce tragique dilemme (...) en faisant preuve d'unité nationale (...) beaucoup consacrent leurs efforts à une confrontation dépassée comme si rien ne s'était passé", a-t-il poursuivi.
"Malheureusement, nous ne disons pas la vérité au peuple grec", a-t-il ajouté.
"La négociation est si ardue que quand nous venons à bout d'un problème, de nouveaux fronts s'ouvrent dans d'autres secteurs", a-t-il ajouté, comparant la situation à une "hydre", le monstre de l'Antiquité grecque qui avait plusieurs têtes.
L'espoir de voir se conclure lundi un accord entre les trois partis au pouvoir sur les mesures à mettre en oeuvre a été déçu, la réunion prévue lundi étant reportée à mardi, selon une source gouvernementale.
"Les négociations continuent. Il y a encore des questions à régler", a affirmé cette source à l'AFP pour justifier ce nouveau délai.
L'enjeu est de conclure trois semaines d'une double négociation, à la fois avec les créanciers étrangers et avec les chefs des partis socialiste (Georges Papandréou), conservateur (Antonis Samaras) et d'extrême droite (Georges Karatzaferis), sur les modalités de la nouvelle cure de rigueur prescrite au pays en échange d'un deuxième plan de renflouement de 130 milliards d'euros préparé depuis octobre.