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Washington a fermé son ambassade à Damas et évacué ses derniers fonctionnaires en Syrie, le régime syrien n'ayant pas répondu aux inquiétudes des États-Unis en matière de sécurité selon un responsable américain cité par CNN.

AFP - Les Etats-Unis ont fermé lundi leur ambassade à Damas et évacué leurs derniers fonctionnaires présents en Syrie, a annoncé le département d'Etat, alors que le président américain Barack Obama disait continuer à croire à une solution diplomatique à la crise.

L'ambassade des Etats-Unis à Damas "a suspendu toutes ses activités à compter du 6

Le Royaume-Uni rappelle son ambassadeur

L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Damas a été rappelé à Londres pour consultations, a révélé lundi le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, en dénonçant la répression sanglante exercée par le régime syrien de Bachar al-Assad.
 

février 2012 compte tenu de la poursuite de la violence et de la détérioration des conditions de sécurité", a indiqué le ministère dans un communiqué.

"L'ambassadeur Robert Ford ainsi que tous les fonctionnaires de l'ambassade et leurs familles sont partis", a ajouté le département d'Etat, appelant tous les Américains encore présents en Syrie à quitter le pays.

"La récente flambée de violence, notamment des bombardements à Damas le 23 décembre et le 6 janvier, ont accru l'inquiétude à l'endroit de notre ambassade qui n'est pas suffisamment protégée contre une attaque armée", a expliqué le département d'Etat.

Le ministère a précisé que son ambassade et celles d'autres pays avaient fait part de leur inquiétude au gouvernement syrien mais que ce dernier n'avait pas répondu "de façon voulue".

La fermeture de l'ambassade survient alors que de nouvelles violences ont fait au moins 37 morts lundi en Syrie, deux jours après le veto opposé par la Russie et la Chine à un projet de résolution des Nations unies condamnant la répression engagée par le régime du président Bachar al-Assad.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, des centaines de blindés de l'armée syrienne prenaient d'assaut lundi la ville de Zabadani, au nord-ouest de Damas.

Dans un entretien à la chaîne NBC diffusé lundi, le président Obama a cependant plaidé contre une intervention militaire en Syrie, à la différence de ce que les Occidentaux ont fait l'an dernier en Libye après une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

M. Obama a estimé qu'une solution négociée restait possible et défendu l'attitude de son administration depuis le début de la crise en Syrie en mars dernier, expliquant que Washington réclamait "sans relâche" le départ du régime Assad.

"Il est important de résoudre (la crise) sans recourir à une intervention militaire extérieure et je pense que c'est possible", a déclaré le président américain.

"Il me semble que de plus en plus de gens en Syrie reconnaissent qu'il est temps de tourner la page et que le régime Assad sent que l'étau se resserre. La question n'est pas de si mais quand" le régime tombera, a expliqué M. Obama.