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La Cour suprême britannique doit commencer à examiner, ce mercredi, un ultime recours déposé par le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, qui conteste son extradition vers la Suède dans une affaire de viol présumé.
REUTERS - Julian Assange, fondateur du site WikiLeaks, comparaît ce mercredi devant la Cour suprême de Grande-Bretagne où il entend combattre en appel la décision de l’extrader vers la Suède où il est accusé d’agressions sexuelles.
WikiLeaks a diffusé fin 2010 des dizaines de milliers de télégrammes diplomatiques du département américain d’Etat.
Arrêté en décembre 2010 en Grande-Bretagne puis assigné à résidence, Julian Assange est réclamé par la justice suédoise, qui veut l’interroger sur les accusations lancées par deux femmes qui avaient travaillé comme bénévoles pour WikiLeaks.
La Haute Cour de justice de Londres a estimé début novembre qu’il pouvait être extradé vers la Suède, confirmant une décision rendue par un tribunal de première instance.
Mais les avocats d’Assange contestent la légalité du mandat d’arrêt européen émanant de Suède, soulignant qu’il a été délivré par un procureur, et non par un juge neutre ou par un tribunal.
La Cour suprême devrait consacrer deux jours à l’examen de l’affaire avant de rendre sa décision dans plusieurs semaines.
Si elle rejette son appel, Assange pourrait saisir la Cour européenne des droits de l’homme, sans pour autant que l’on sache avec certitude si cette procédure aurait un caractère suspensif ou s’il serait extradé vers la Suède.
Julian Assange dément les accusations sexuelles et affirme qu’elles s’inscrivent dans un plan visant à le réduire au silence.
Ses avocats redoutent que leur client, une fois extradé en Suède, ne soit transféré ensuite vers les Etats-Unis où il pourrait encourir la peine de mort pour divulgation de secrets d’Etat.