
En dépit des pressions de l'ONU et de la Ligue arabe, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a réitéré, au nom de Moscou, son opposition à une intervention étrangère en Syrie pour mettre fin à 10 mois de violences.
REUTERS - Le ministre russe des Affaires étrangères a réitéré mercredi que son pays demeurait opposé à des sanctions contre la Syrie, excluant tout changement da
L'armée syrienne a pilonné mercredi pour la deuxième journée consécutive la ville rebelle de Hama, dans le centre de la Syrie, faisant au moins un mort, selon des militants.
Le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir, a parlé d'une offensive pour reprendre plusieurs quartiers aux mains des insurgés, après "l'échec des efforts déployés" pour trouver une solution pacifique.
"L'armée syrienne pilonne Hama à l'arme lourde utilisant des lance-roquettes. Les chabbiha (milices loyales au régime) et les agents de sécurité appuyés par des chars pilonnent de toutes parts le quartier Bab Qobli", ont affirmé les Comités locaux locaux de coordination (LCC) qui organisent la mobilisation des militants sur le terrain.
"Il y aurait des morts et des blessés. Des maisons se sont effondrées", indiquent les LCC qui font état d'"un déploiement de près de 4.000 soldats et de blindés" dans cette ville située à 210 km au nord de Damas.
ns la position du Kremlin à l'égard du gouvernement de Bachar al Assad pour l'instant.
Sergueï Lavrov a également redit l'opposition de la Russie à une intervention militaire étrangère en Syrie et a appelé à la négociation pour mettre fin à 10 mois de violences qui ont coûté la vie à plus de 5.000 civils, selon les Nations unies.
"Nous ne pouvons pas soutenir une proposition de sanctions imposées unilatéralement sans consulation avec la Russie et la Chine qui deviendrait ensuite une décision du Conseil de sécurité", a dit Sergueï Lavrov après des entretiens avec son homologue turc à Moscou. Selon lui, une telle décision serait malhonnête et contre-productive.
La Russie, qui avait opposé en octobre son veto à une résolution présentée par les Européens devant le Conseil de sécurité de l'Onu condamnant le gouvernement syrien, demeure l'un des derniers alliés de Bachar al Assad.
Moscou n'a pas non plus soutenu la proposition de la Ligue arabe en faveur d'une démission d'Assad et est de plus en plus pressé d'expliquer pourquoi il s'oppose à une initiative de l'Onu pour mettre fin à la répression.
Sergueï Lavrov n'a pas fait de commentaire sur le plan de la Ligue arabe et s'est contenté de dire que son pays maintiendrait les contacts avec Damas, vieil allié de l'époque soviétique.
"Nous ne voyons pas de solution aisée pour l'instant, mais nous sommes favorables à la poursuite du dialogue et au maintien des contacts avec d'autres pays qui veulent contribuer à un règlement pacifique", a-t-il dit.