Presse française, Mardi 24 janvier. Au menu de la presse française ce matin, le décryptage du «mon adversaire, c’est la finance», la stratégie sarkozyenne pour la présidentielle, et la répression, en Syrie et en Chine.
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On comme ce tour d’horizon des Unes de la presse française avec Libération, qui propose ce matin un décryptage du discours de François Hollande au Bourget.
C’était son premier grand meeting de campagne, au cours duquel il a déclaré que son adversaire c’est «le monde de la finance». Mais est-ce-que c’est «crédible» ? C’est la question posée par Libération, qui passe en quelque sorte les propositions économiques du candidat socialiste au détecteur de mensonges. Libé écrit ce matin, qu’en tirant à boulets rouges sur la finance, François Hollande a pris deux risques: «le premier, d’être accusé de sacrifier à une liturgie bien connue, d’autant plus incantatoire en temps de crise qu’elle précède une prudence certaine, voire une passivité totale, une fois le pouvoir conquis. Et le second, d’entacher gravement sa crédibilité».
Qu’en disent les économistes ? Libération a posé la question à deux d’entre eux. Pour Philippe Dessertine, parler de la finance comme François Hollande l’a fait, c’est tout simplement «navrant»: «on a tort de stigmatiser la finance, dit-il, car elle sera indispensable pour nous sortir de la crise». Pas d’accord, Dominique Plihon, du groupe des «Economistes atterrés», qui dit quant à lui que «plus personne ne peut ignorer les dérives du système bancaire et financier».
Et que pensent les banques françaises de l’assaut du candidat socialiste ? -La réponse est à lire ce matin dans les Echos, qui racontent que l’attaque de François Hollande les a prises de court , et que les banquiers ont immédiatement protesté, quoique discrètement.
Des critiques qui n’empêchent toutefois pas François Hollande de rester largement en tête dans les sondages nous apprend le Parisien. C’est le sondage du jour: un sondage « inquiétant pour l’Elysée » d’après le journal, qui évoque ce matin «la crédibilité perdue de Sarkozy». Le président français serait systématiquement devancé par François Hollande en termes de crédibilité, aussi bien sur les questions du pouvoir d’achat, de la dette publique que de la fiscalité - des questions sur lesquelles il est même assez souvent devancé par François Bayrou.
Mais Nicolas Sarkozy reste «serein», d’après le Figaro, qui explique que malgré ces très mauvais sondages, le chef de l’Etat continuer de se montrer confiant et estimerait que l’élection présidentielle est loin d’être jouée.
A l’UMP, en tout cas on s’active, et on a lu sur le site du Figaro que le partie est en train de lancer la contre-attaque au meeting de dimanche, avec la diffusion demain d'un tract tiré à 6 millions d'exemplaires, destiné à «rétablir la vérité» sur le bilan de Nicolas Sarkozy et à vanter les «10 grandes réformes» du quinquennat.
On termine par un coup d’œil à l’actualité internationale, dans Libération, qui a interrogé George Sabra, un opposant historique du clan Assad, aujourd’hui en France. Il raconte comment on torture dans son pays.
L’opposition réprimée en Syrie, mais aussi à Pékin, où l’année du dragon s’est ouverte avec des condamnations à la chaîne d’opposants nous apprend Libération, qui livre également ce matin le témoignage de l’écrivain Yu Jie, emprisonné avant d’être relâché.
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