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Jean-Luc Mélenchon qualifie Marine Le Pen de "semi-démente" et de "chauve-souris"

Lors de la présentation de son programme, mercredi, à Metz, le candidat du Front de gauche est passé à l'offensive contre Marine Le Pen.

AFP - Le candidat du Front de gauche à l'Elysée Jean-Luc Mélenchon a lancé mercredi une "opération nettoyage" contre le Front national en qualifiant entre autres sa présidente-candidate Marine Le Pen de "semi-démente".

Evoquant le quatuor de tête dans les sondage, M. Mélenchon a dénoncé "trois candidats qui font le concours du sang et des larmes", visant Nicolas Sarkozy, François Hollande et François Bayrou, avocats selon lui de la rigueur et l'austérité.

"Ceux qui ne le veulent pas sont invités à confier leur sort à une semi-démente, qui propose des solutions auxquelles personne ne peut croire", a-t-il ajouté faisant allusion à Marine Le Pen.

M. Mélenchon s'exprimait lors d'un point-presse à Metz avant un meeting où il entendait commencer "l'opération de nettoyage par rapport à la prétendue présence du FN dans les milieux ouvriers et employés".

Devant environ 2.500 personnes, dans un département marqué par la fermeture des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, où Marine Le Pen a lancé sa campagne en décembre, M. Mélenchon a ensuite lancé une sorte de manifeste contre le Front national à usage des classes populaires.

"Ne vous abandonnez pas au parti de la haine (...) Ne vous laissez pas diviser d'après votre religion, votre couleur de peau, ou la région de vos ancêtre", a-t-il dit.

Sur le fond, il a comparé son programme et celui qu'il attribue à Marine Le Pen: "Elle est farouchement opposée à l'encadrement des loyers. (...) Elle dit qu'il faut dégager de nouvelles recettes de TVA".

"Nous n'accepterons jamais la République contractuelle et corporatiste. Jamais", a-t-il dit en visant le candidat PS François Hollande.

A son arrivée en provenance de Strasbourg, l'eurodéputé avait aussi invité l'aile gauche du PS à voter pour lui après avoir critiqué les mesures de leur candidat sur l'éducation.

Il a aussi qualifié de "comédie insupportable" les résultats du sommet social, fustigeant un président qui "brasse du vent". L'ex-ministre de l'Enseignement professionnel a ironisé sur l'annnonce de la création de 1.000 emplois à Pôle Emploi "en CDD": "Il en a supprimé 1.800 l'année d'avant"

Lors de son meeting, M. Mélenchon a suggéré un "droit de préemption" en faveur des salariés qui veulent créer une "coopérative ouvrière" à la vente ou la fermeture de leur entreprise: "700.000 patrons de PME vont partir à la retraite dans les dix ans qui viennent, soit autant d'entreprises qui peuvent être rachetées par des fonds de pension".