Des hommes armés ont pris d’assaut un bâtiment de la police à Ramadi lors d’une série d’attaques coordonnées. Sept policiers ont été tués. Ramadi est un ancien bastion de l’insurrection sunnite contre les forces américaines.
AFP - Sept policiers ont été tués et 19 personnes blessées dans une série d'attentats à la bombe et l'attaque par des hommes armés d'un complexe abritant des bâtiments de la police dimanche à Ramadi (100 km à l’ouest de Bagdad), ont annoncé la police et des médecins.
Les forces de l'ordre ont réussi vers 15H00 (12H00 GMT) à reprendre le contrôle du bâtiment où les hommes armés étaient retranchés depuis la mi-journée, a déclaré le général Hadi Arzaig, chef de la police de la province d'Al-Anbar.
"Les six terroristes ont été tués à l'intérieur du bâtiment où ils étaient cachés et la situation est sous contrôle de la police", a-t-il déclaré.
"Nous avons reçu 7 cadavres de policiers et 19 blessés, dont 16 policiers et 3 civils dans les attaques d'aujourd'hui à Ramadi", a annoncé de son côté une source à l'hôpital général de Ramadi.
Les premières attaques ont commencé vers 11H30 (08H30 GMT), selon des sources de sécurité. Deux voitures piégées ont explosé près de la mosquée Dawlah Kabir, et une troisième a suivi peu après dans le centre de la ville.
Ces trois premières explosions ont fait trois blessés, selon la police et un médecin.
Une quatrième voiture piégée a explosé près d'un complexe de 3 immeubles dont l'un abrite des services d'investigation de la police, et deux kamikazes ont fait détonner leur charge à l'entrée de l'enceinte entourant ces bâtiments, selon le major général Adel Daham, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Des hommes armés ont ensuite fait irruption dans l'enceinte du complexe avant de se retrancher dans l'un des trois bâtiments, en construction.
Le 3 octobre, une précédente attaque du même type contre un poste de police près de Ramadi s'était soldée au bout de plusieurs heures par la mort de cinq personnes, dont le chef de la police, ainsi que celle des assaillants.
Ramadi, ville d'un demi-million d'habitants, est la capitale de la province sunnite d'al-Anbar, un ancien bastion de l'insurrection sunnite anti-américaine et de la branche irakienne d'Al-Qaïda.
La province a été pacifiée après le recrutement par l'armée américaine en 2007 de miliciens sunnites, pour la plupart d'anciens insurgés.
Dimanche, d'autres attentats à la bombe à Baïji et Kirkouk, au nord de Bagdad, ont en outre fait 13 blessés dont 3 policiers, selon des sources de sécurité.
Ces nouvelles violences surviennent au lendemain d'un attentat commis par un kamikaze contre un groupe de pèlerins chiites, qui a tué au moins 53 personnes près de Bassora (sud), au plus fort des commémorations du deuil de l'Arbaïn, l'une des principales célébrations de l'islam chiite.
Elles interviennent en outre alors que la crise politique qui oppose des dirigeants sunnites et chiites semble toujours dans l'impasse.