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Une série d'attentats à travers l'Irak a fait au moins 17 morts et des dizaines de blessés. Des pèlerins chiites en route vers la ville sainte de Kerbala ont été particulièrement visés : au moins onze d'entre eux ont été tués.

AFP - Au moins 17 personnes ont été tuées lundi et des dizaines d'autres blessées dans diverses attaques en Irak, dont plusieurs visaient des pèlerins chiites en route pour des célébrations dans la ville sainte de Kerbala, ont indiqué des responsables.

Deux voitures piégées ont explosé lundi soir à Bagdad, faisant au moins 11 morts et 44 blessés, selon un nouveau bilan communiqué lundi soir par un responsable du ministère de l'Intérieur et des sources médicales.

L'une des voitures a explosé sur un marché dans le quartier chiite de Chaab, à l'est de Bagdad, faisant au moins 7 morts et 19 blessés, selon le ministère de l'Intérieur et des médecins des hôpitaux proches.

Une autre a frappé vers 18H30 (15H30 GMT) près de la mosquée chiite de Husseiniya dans le quartier de Mouasalat au sud de la capitale, faisant au moins quatre morts et 25 blessés, selon les ministères de la Défense et de l'Intérieur.

Dans la nuit de dimanche à lundi, 15 pèlerins afghans avaient également été blessés par l'explosion d'une voiture piégée à l'ouest de Hilla (95 km au sud de Bagdad), selon un officier de police de cette ville, qui a précisé que trois des blessés étaient des femmes.

Un médecin de l'hôpital général de Hilla a confirmé avoir accueilli 15 blessés, dont trois graves.

Toujours à Hilla, une autre bombe en bord de route a fait 4 blessés dans la soirée de lundi parmi des pèlerins, selon la police.

Dans un district au sud-ouest de Bagdad, une autre bombe visant des pèlerins chiites a fait un mort et au moins neuf blessés lundi, selon les ministères de l'Intérieur et de la Défense.

Des millions de pèlerins chiites convergent actuellement, pour beaucoup à pied, vers la ville sainte de Kerbala pour les célébrations annuelles de l'Arbaïn, un deuil religieux commémorant la mort en 680 de l'imam Hussein, petit-fils de Mahomet et figure essentielle de l'islam chiite.

Les attentats sont fréquents pendant cette période, en dépit de mesures de sécurité très strictes.

D'autres violences ont par ailleurs fait cinq morts dans le pays.

A Bagdad, des hommes armés ont fait irruption au domicile de Fatma Tayyiq, directrice d'une succursale de la Banque commerciale d'Irak, la tuant, ainsi que son mari dans le quartier de Karrada au centre de la capitale, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur.

A Kirkouk (240 km au nord de Bagdad), un homme armé a ouvert le feu sur un groupe d'officiers de sécurité kurdes, tuant deux d'entre eux et en blessant deux autres, a indiqué un officier de police de la ville. L'agresseur a péri dans les échanges de tirs.

Mohammed Abdallah, médecin de l'hôpital de Kirkouk, a confirmé avoir reçu les corps des deux officiers et celui d'un troisième homme, probablement le tireur selon lui.

A Fallouja, ancien bastion de l'insurrection sunnite à 60 km à l'ouest de Bagdad, une bombe dissimulée a explosé, tuant un soldat et en blessant trois autres, a indiqué le lieutenant-colonel Yassine Mohammed.

Jeudi, des attentats visant des chiites à Bagdad et dans le sud de l'Irak avaient fait 70 morts et plus de 100 blessés, le plus lourd bilan depuis août, alors que le pays traverse une grave crise politique qui a ravivé les tensions entre sunnites et chiites.