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Après 2009 et 2010, Lionel Messi, qui évolue au FC Barcelone, décroche le troisième Ballon d’Or de sa jeune carrière. À 24 ans, le génie argentin entre définitivement au panthéon du football.

L’an passé, le doublé de Lionel Messi avait surpris. L’attaquant avait ravi la prestigieuse récompense à ses deux coéquipiers du Barça Andres Iniesta et Xavi Hernandez. Les deux Espagnols avaient pourtant gagné la Coupe du Monde 2010 avec l’Espagne. Lui, était passé à côté de la sienne sous les couleurs de l’Argentine.

Mais cette saison, sa victoire est incontestable : il a remporté 47,88% des suffrages. Du haut de son 1,69 m, il a survolé le football européen. En un an - et 70 matchs - il a marqué à 59 reprises et effectué 37 passes décisives. Il a également décroché le titre honorifique de meilleur buteur de la Ligue des Champions.

Au plan collectif, 2011 a également été marqué par les succès collectifs. Avec le Barça, l’Argentin a dominé la planète football. Il a remporté la Ligue des Champions, le Mondial des clubs et la Super Coupe d’Europe. Presque toutes les compétitions domestiques sont également tombées dans son escarcelle : Championnat d’Espagne et Super Coupe d’Espagne.

Ronaldo, le virtuose solitaire

En consacrant Lionel Messi, le jury, composé des sélectionneurs et capitaines des 208 associations nationales affiliées à la Fifa et d’un collectif de journalistes, a davantage rendu hommage au chef d’orchestre qu’au soliste.

Un choix qui, cette année encore, a laissé de côté le Portugais Cristiano Ronaldo (21,6% des suffrages). Sur un plan purement individuel, pourtant, le Madrilène avait largement de quoi rivaliser avec le petit Argentin. En 2011, il a inscrit 60 buts en autant de matchs et son ratio est même supérieur en Liga (53 buts en 52 matchs). Ronaldo a logiquement fini meilleur buteur du championnat espagnol en 2011.

Mais, alors que le Barça engrange les titres, le Real Madrid est moribond. Et c’est là le principal reproche qui peut être fait au Portugais. Depuis son arrivée au club, en 2009, le club merengue n’a remporté qu’un trophée : la Coupe du Roi, en 2009. Un maigre bilan dont la conclusion est difficilement contestable : Ronaldo ne fait pas gagner le Real.

Xavi, le talent dans l’ombre

À l’inverse, Xavi Hernandez, autre challenger et coéquipier de Messi, dispose d’un palmarès collectif étoffé. Depuis plusieurs saisons, il est le maître à jouer du Barça, celui qui dicte son tempo. Mais ce fin technicien a une nouvelle fois souffert du manque d’exposition de son poste sur le terrain (9,23% des suffrages).

Au plan des statistiques individuelles, le métronome catalan a marqué à 12 reprises en 2011 et a délivré 21 passes décisives. Une carte de visite moins étoffée que celle de ses deux concurrents qui justifie en grande partie ce nouvel échec, après celui de l’an passé.

Le troisième sacre du prodige argentin Lionel Messi met une nouvelle fois en lumière la domination du football espagnol sur le continent européen. Mais l’Espagne, elle, attend toujours un successeur au dernier Ballon d’Or remporté par l’un des siens. C’était Luis Suarez, il y a quarante et un an.

Les distinctions remises lors du Gala de la Fifa :

Ballon d'Or 2011 : Lionel Messi (FC Barcelone).

L'équipe-type : Casillas - Alves, Piqué, Vidic, Ramos - Iniesta, Xabi Alonso, Xavi - Messi, Ronaldo, Rooney.

Meilleur entraîneur : Josep Guardiola (entraîneur du FC Barcelone).

Ballon d'Or 2011 féminin : Homare Saw (Japon).

Meilleur entraîneur de football féminin :
Norio Sasaki (sélectionneur du Japon).

Prix spécial de la Fifa : Sir Alex Ferguson (manager de Manchester United).

Prix Puskas du plus beau but de l'année : Neymar (Santos).

Prix du fair-play : Japon.