À l'occasion du dernier débat télévisé avant les primaires du New Hampshire mardi, le favori des sondages, Mitt Romney, a essuyé un feu roulant de critiques de la part de ses cinq adversaires à l'investiture républicaine pour la présidentielle.
AFP - Le républicain Mitt Romney a affronté dimanche le feu croisé des critiques de ses adversaires républicains, lors du dernier débat télévisé avant les élections primaires du New Hampshire mardi, où il reste le favori des sondages.
L'ancien homme d'affaires et ancien gouverneur du Massachusetts a cependant perdu du terrain ces derniers jours, et il n'est plus qu'à 35% des intentions de vote (contre 43% mardi dernier), selon un pointage effectué samedi soir par Suffolk University/7News.
Le libertaire Ron Paul, aux positions parfois détonantes, a gagné du terrain, en deuxième position à 20%, et l'ancien ambassadeur américain en Chine Jon Huntsman, qui a tout misé sur le New Hampshire, arrive troisième (11%), devant l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich (10%) et l'ancien sénateur de Pennsylvanie Rick Santorum qui a dégringolé à la cinquième place à 8%.
Pour essayer de freiner l'avance de Mitt Romney, multi-millionnaire peu charismatique qui a le soutien de l'establishment républicain mais peine à convaincre la base du parti, ses adversaires ont fait feu de tout bois lors de deux débats télévisés, samedi et dimanche dans le New Hampshire.
Ils ont critiqué son passé d'entrepreneur et son bilan de gouverneur.
M. Romney est un "modéré timide", qui aura "beaucoup de mal à être élu" face au président Barack Obama, a ainsi déclaré dimanche Newt Gingrich, plaidant pour que les électeurs lui préfèrent "un conservateur audacieux", lors du débat télévisé NBC/Facebook.
"Plus le contraste sera important, plus les idées seront audacieuses (...) et plus il sera difficile" pour le président Obama d'être réélu, a insisté M. Gingrich.
"Si son bilan était tellement bon en temps que gouverneur du Massachusetts, pourquoi ne s'est-il pas représenté?" a asséné de son côté Rick Santorum.
Mais comme samedi soir, Mitt Romney a défendu calmement son bilan "conservateur", s'en disant "très fier", et a insisté sur l'importance de choisir quelqu'un qui n'a "pas fait de la politique toute sa vie".
"Pour moi la politique n'est pas une carrière. La passion de ma vie a été ma famille, ma foi et mon pays", a-t-il dit.
"Bêtises", a répliqué Newt Gingrich. "Cela fait des années que vous êtes candidat".
M. Romney a préféré concentrer ses attaques contre le président Barack Obama, un "président anti-investissements, anti-jobs et anti-entreprises", qu'il avait déjà accusé samedi soir d'avoir mis "l'Amérique sur le chemin du déclin".
Ce débat était le deuxième en moins de 12 heures, après celui qui a opposé samedi soir les six candidats à l'investiture républicaine à l'université de St Anselm, près de Manchester.
Le New Hampshire est le premier Etat à tenir mardi ses élections primaires, qui permettront, Etat par Etat, de désigner le républicain qui affrontera Barack Obama lors de l'élection présidentielle de novembre.
Dès la fin du débat, les candidats sont repartis en campagne, à la rencontre des quelque 250.000 électeurs attendus mardi pour la primaire républicaine.
Le New Hampshire est fier d'être le premier Etat à voter, et ses électeurs sont réputés pour ne se décider souvent qu'à la dernière minute et pour parfois créer la surprise.
"C'est la primaire du New Hampshire, c'est janvier, et ça recommence", a ainsi commenté David Paleologos, directeur du centre de recherches politiques de la Suffolk University dimanche, après les derniers sondages montrant un tassement de Mitt Romney et "un début de ralliement" autour de Jon Huntsman.
La Caroline du sud votera le 21 janvier, et M. Romney, qui a déjà gagné mardi dernier les "caucus" de l'Iowa, y est également en tête dans les sondages.